6 octobre :Journée nationale des aidants

Pas toujours simple d’être l’aidant d’une personne âgée et/ou dépendante… Aujourd’hui, huit millions de Français viennent en aide à un proche au quotidien. Et pour les trois-quarts d’entre eux, souvent des seniors, cette activité entraine un impact négatif sur leur vie quotidienne. Rappelons donc que le 6 octobre prochain aura lieu la Journée nationale des aidants.


Cette année, cette journée s’inscrit dans le calendrier du vote de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement de la population qui instaure une meilleure reconnaissance du rôle d’aidant en leur ouvrant de nouveaux droits. La Journée Nationale des Aidants sera aussi l’occasion d’informer les Français sur les nouveaux droits que cette loi dessine.
 
« Souvent les aidants sont déboussolés parce qu’ils n’ont pas toutes les informations nécessaires. On parle toujours de la personne qui est malade, mais on oublie souvent le proche, par exemple le conjoint, qui l’aide. Mais le chemin est parcouru par les deux personnes. Il faut redonner sa place à l’aidant, lui apporter des informations, de l’aide, mais aussi l’écouter. La Journée Nationale des Aidants est là pour cela » rappelle Guy, ancien aidant.
 
Selon la récente enquête OpinionWay réalisée pour le compte de l’Association pour la Journée Nationale des Aidants, plus de la moitié (54%) des Français aide un proche malade, handicapé, en difficulté de vie est normal. Un seul Français sur dix considérant qu’il s’agit là d’une contrainte (sociale ou économique). Plus qu’un choix, l’accompagnement par un aidant est donc perçu comme une évidence, ce qui explique sans doute pourquoi, lorsqu’on leur demande d’identifier « l’aidant type », 61% des Français ne citent pas les proches en priorité, imaginant plutôt qu’il s’agit de professionnels de l’accompagnement à domicile, de bénévoles associatifs ou de professionnels de santé.
 
Toujours selon Guy « on devient aidant sans le savoir. Au début, ce sont juste de petites choses… Et puis, on est amené à en faire de plus en plus, alors que la maladie évolue… On reste aidant sans vraiment le vouloir. Pendant trois ans, je ne me suis pas reconnu comme un aidant. Mes enfants ont mis encore plus de temps à réaliser la situation. Je faisais les choses parce qu’il fallait les faire. Je faisais face. Et lorsque les médecins me disaient de faire attention à moi, de me préserver, de me soigner, je ne les écoutais pas. Aujourd’hui, grâce à mon expérience, j’essaie d’aider les aidants à se reconnaître comme aidant, à demander de l’aide, quand c’est nécessaire, à prendre soin d’eux. »
 
Toujours selon ce sondage, les Français mesurent parfaitement le coût humain, social et économique de l’engagement de soutien auprès d’une personne ayant besoin d’assistance quotidienne : ainsi, plus des trois-quarts (77%) estiment que le rôle d’aidant a un impact négatif sur la santé (40%), la vie familiale (54%) et sur la vie professionnelle (38%). Il est donc nécessaire de mieux prendre en compte les aidants, essentiels à l’accompagnement des personnes dépendantes dans notre pays
 
Rappelons que l’Association pour la Journée Nationale des Aidants se mobilise en coordonnant près de cent événements de mobilisation, de sensibilisation et de soutien aux aidants dans toute la France pour cette édition 2015. Ce grand rendez-vous permet aux 8,3 millions d’aidants d’avoir accès et de rassembler des informations éparses sur leurs droits. Elle permet à chacun de trouver son chemin à soi, grâce à ces informations, aux rencontres. Elle donne enfin la parole à ceux que l’on ne voit pas toujours.

Publié le 28/09/2015 à 01:00 | Lu 1483 fois