11 au 17 mars 2018 : Semaine mondiale du glaucome

A l’occasion de la Semaine mondiale du Glaucome qui se tiendra du 11 au 17 mars 2018, les équipes de l’Institut du Glaucome du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ) se mobilisent pour sensibiliser le grand public sur les conséquences de cette maladie oculaire chronique grave. On estime qu’en France, plus d’un million de personnes sont touchées, dont en gros, la moitié l’ignore.





Il faut le savoir… Le glaucome est la première cause de cécité en France. En effet, si elle n’est pas dépistée ou traitée, cette maladie de l’œil conduit à une perte progressive du champ visuel et à une atteinte irréversible de la vision, voire à la cécité.
 
Comme le souligne le Dr Yves Lachkar, chef de service d’ophtalmologie et directeur de l’Institut du Glaucome au GHPSJ : « la vue est précieuse, et l’examen de la vue chez l’opticien ne suffit pas. Seule la visite chez l’ophtalmologue permet de contrôler la vue avec des examens pour diagnostiquer le glaucome ». Dont acte.
 
Rappelons que le glaucome provoque une destruction multifactorielle du nerf optique. Comment ? Par l’élévation de la pression à l’intérieur de l’œil qui est le principal facteur conduisant à la destruction du nerf optique. Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent également contribuer à la dégradation du nerf optique : par exemple, une myopie forte ou la présence d’une cornée anormalement fine, mais aussi des facteurs héréditaires ou encore une irrigation sanguine insuffisante du nerf optique, etc.
 
L’un des problèmes de cette maladie, est qu’elle est « silencieuse ». Le fait est que le glaucome reste imperceptible pour le patient, il est indolore ce qui rend son évolution insidieuse. Avant l’apparition des premiers symptômes, le patient peut ignorer longtemps sa maladie tant qu’il n’est pas gêné dans sa vie au quotidien. Il est donc impossible de savoir si l’on est atteint d’un glaucome, en particulier à un stade précoce (d’où le fait que 500 à 600.000 personnes seraient atteintes en France sans le savoir).
 
La gêne visuelle n’apparait que tardivement et peut-être révélatrice d’un glaucome déjà évolué comme la dégradation périphérique du champ visuel et ses conséquences potentielles (chutes, accident de voiture, etc.).
 
C’est pourquoi il est essentiel de se faire dépister tôt pour traiter à temps par voie médicamenteuse et/ou chirurgicale.
 
Dans le monde, on compte à ce jour environ 60 millions de personnes atteintes de glaucome chronique à angle ouvert (GCAO) ou de glaucome par fermeture de l’angle et, on estime à 79,6 millions le nombre de personnes atteintes en 2020.
 
Les examens de dépistage effectués par un ophtalmologue
− Mesure de la pression intraoculaire (PIO)
− Photo du fond de l’œil (évaluant l’état du nerf optique)
− Mesure du champ visuel
− Dans certains cas, une gonioscopie (analyse de l’angle entre l’iris et la cornée et la mesure de l’épaisseur de la cornée)

Article publié le 20/02/2018 à 02:25 | Lu 3774 fois