Nations-Unies : 140 pays appellent au respect des droits des personnes âgées dans le monde

Le temps est venu d'adopter une nouvelle convention des Nations unies sur les droits des personnes âgées. Ainsi, le 11 mai 2020, près des trois quarts des États membres représentés aux Nations-Unies (140 pays) ont publié une déclaration commune reconnaissant l'escalade de l'âgisme, de la négligence et de la discrimination dont sont victimes les personnes âgées pendant la pandémie COVID-19.


« Cette déclaration est sans précédent, tant par l'exhaustivité de son message que par le nombre de signataires. Nous sommes extrêmement heureux que les préoccupations soulevées par AGE dans notre récent rapport sur les droits humains des personnes âgées pendant le COVID-19 aient été entendues » Indique à cette occasion Anne-Sophie Parent, secrétaire générale de l’association AGE, une plateforme européenne qui lutte pour les droits des ainés.
 
Et de poursuivre : « nous sommes impatients de travailler avec les chefs d'État et de gouvernement pour développer les garanties juridiques et les mécanismes qui permettront une meilleure protection et promotion des droits humains à tous les âges ».
 
Rappelons que cette déclaration reconnaît la participation significative des personnes âgées dans la société et l'importance de renforcer la solidarité internationale et intergénérationnelle pendant la
crise et le processus de reprise.

C’est important quand on voit des propositions comme celle, récente, d’un économiste belge qui voudrait créer une taxe « corona » à destination des ainés
 
L’association AGE accueille ainsi, « très positivement cette déclaration et félicite tous les États membres de l'Union européenne ainsi que l'UE d'avoir signé ce document important ».
 
"Rappelons que d’une manière générale, la pandémie actuelle a mis en évidence l'inadéquation et l'incohérence des lois qui ne protègent pas de la même manière les droits humains dans la vieillesse et a mis en évidence la nécessité d'une nouvelle convention des Nations-Unies pour prévenir de nouvelles violations à l'avenir" remarque la platforme AGE dans son communiqué. 
 
Sans plus tarder, l’association AGE demande à :
- Reprogrammer dès que possible la 11e session du groupe de travail à composition non limitée des Nations-Unies sur le vieillissement (annulée en raison de la COVID-19) afin de faire avancer les discussions sur les lacunes dans la protection des droits humains des personnes âgées et d'accélérer les efforts visant à élaborer des propositions pour une nouvelle convention des  Nations unies sur les droits des personnes âgées ;

- Avancer sur une position commune au niveau de l'Union européenne en faveur d'un nouvel instrument international pour la protection des droits des personnes âgées, à l'instar des progrès significatifs apportés par la CDPH depuis sa ratification par l'UE en 2010 ;

- Consulter les organisations de la société civile, y compris celles qui représentent directement les personnes âgées, et établir des partenariats avec elles pour l'élaboration de mesures liées à l'endiguement de la COVID-19 et au processus de récupération, ainsi que pour toute autre mesure politique prévue pour les personnes âgées.

En lien, de l’impact de la Covid-19 sur les personnes âgées, rapport de mai 2020 des Nations-Unies.

Publié le 19/05/2020 à 02:00 | Lu 2559 fois