Les femmes quinquas et la sécheresse vaginale

Mot tabou, le vagin ? De moins en moins au regard de l’évolution des mœurs… Et pourtant, lorsqu’on interroge les femmes de 45 à 65 ans, s’il évoque sans surprise tout à fait la sexualité (51%) mais aussi la maternité et la féminité (46%), il est aussi synonyme de plaisir (40%) mais n’en demeure pas moins un organe (40%) qui est aussi en lien avec la santé (24%)…


Effet générationnel ? Pour les femmes interrogées, le vagin reste quelque chose dont on ne parle pas (18%) voire que l’on cache (15%) et que l’on connait mal (13%). Si la quasi-totalité (98%) des femmes a déjà entendu parler de la sécheresse vaginale -majoritairement via les professionnels de santé (49%) et les médias (54%)- aujourd’hui, malgré les différentes possibilités de traitements, quatre femmes sur dix n’en ont pourtant pas parlé. 
 
Les raisons principales invoquées de cette difficulté de dialogue sont la gêne à aborder ce sujet tabou (32%), suivi de la préférence à effectuer des recherches sur Internet pour ce sujet intime plutôt que d’en parler (25%), le fait également de ne pas oser déranger un médecin pour ce type de problème (21%) et enfin, le fait de ne pas savoir qu’il existe de traitement pour 18% d’entre elles…  Au total, cette maladie qui, bien que jugée commune, reste sous-diagnostiquée et surtout sous-traitée.
 
L’enquête miroir menée en avril 2016, auprès de gynécologues et de femmes âgées de 45 à 65 ans, a permis d’analyser leurs perceptions respectives sur la sécheresse vaginale. Si les gynécologues sont satisfaits des traitements proposés, notamment pour diminuer les douleurs pendant l’acte sexuel (98%), améliorer le confort intime (84%) mais aussi la libido (71%), ces traitements ont également à leurs yeux des bénéfices en termes de diminution des risques d’infection urinaires (49%) mais aussi pour améliorer la confiance en soi (46%).
 
Souvent méconnues, les répercussions de la sécheresse vaginale sur la sphère urinaire (infections, fuites et douleurs urinaires) demeurent des facteurs de gêne et d’inconfort non négligeables pour les femmes concernées. Or, seulement la moitié (49%) des femmes concernées par la sécheresse vaginale ont suivi un traitement. Si 20% d’entre elles se déclarent très satisfaites et 51% plutôt satisfaites, un gros quart (28%) d’entre elles ne le sont pas, principalement car le traitement n’était pas pratique à prendre (70%).
 
Si aujourd’hui certains sujets autrefois tabous comme les problèmes d’érection, d’incontinence ou encore de mycose font aujourd’hui davantage partie du check up santé, une meilleure information des femmes sur leur bien-être physiologique et sexuel avec un suivi de leur santé vaginale devrait leur permettre d’aborder un tiers du temps de leur vie intime avec davantage de confiance et d’épanouissement !  

Publié le 06/07/2016 à 01:00 | Lu 1960 fois