Les Français et les successions

À l’occasion de la Journée Internationale des familles, ASAC-FAPES publie avec l’Ifop, le premier Observatoire des solidarités intergénérationnelles* décryptant les préoccupations des familles françaises en matière de succession, de transmission et de donation : ainsi, 44% des Français déclarent avoir déjà bénéficié d’un héritage et près de 80% s’estiment en mesure d’en faire bénéficier leurs proches à l’avenir. Un score relativement important qui rassemble toutes les générations et les classes sociales.



Selon cet Observatoire, le schéma classique de transmission ne semble pas toujours être privilégié par nos compatriotes.
 
Ainsi, parmi les 80% des sondés en capacité de léguer un héritage, si près des deux-tiers (64%) s’estiment en capacité de léguer à leurs enfants, 14% souhaitent aussi en faire profiter d’autres membres de leur famille, 4% des personnes en dehors de leur famille (amis, relations…) et 4% encore,  reverseraient leur héritage à des organisations tierces telles que des associations.
 
Autre point : plus d’un Français sur dix serait également enclin à sauter une génération dans l’ordre de succession pour léguer directement à leurs petits-enfants plutôt qu’à leurs enfants…  
 
Malgré le fait de vouloir sortir des sentiers battus en matière de succession, peu l’anticipent et la préparent. Cela reste donc, toujours un sujet délicat. De fait, à la question de l’intention de rédiger un testament, plus de 60% des Français répondent par la négative.
 
Seule une faible part de la population (14%) a déjà fait la démarche de rédiger un testament et même pas un quart (23%) se projettent dans cet exercice !
 
Selon cet Observatoire, les retraités seraient très peu moteurs dans la planification de leur succession avec seulement un tiers de réponses positives sur la rédaction d’un testament ou son intention, quand bien même sont-ils plus nombreux à avoir déjà bénéficié d’un héritage et à disposer de plus de patrimoine !
 
On remarque aussi que la stratégie de transmission des Français repose avant tout sur l’assurance vie. Cette dernière est perçue comme étant le produit d’épargne le plus approprié dans le cadre d’une transmission d’héritage pour plus de la moitié (55%) des Français.
 
Les investissements immobiliers (SCPI, OPCI, SCI…) et les livrets bancaires (Livret A, LDDS, LEP…) figurent également sur le podium des produits d’épargne appropriés pour une transmission d’héritage, mais bien loin derrière, avec respectivement 19% et 16% des répondants qui le classent au premier rang.
 
Le Plan Epargne Retraite (PER) n’est quant à lui positionné en premier dans le classement que par 5% des Français interrogés.
 
« L’assurance vie est l’outil de transmission de patrimoine par excellence. Son accessibilité et sa mise en œuvre simple en font un produit d’épargne populaire et unique répondant à la plupart des enjeux de transmission, et donc recherché pour préparer sa succession. Avec de bons arbitrages et un bon accompagnement, ce placement permet de sécuriser son capital et de protéger son patrimoine tout en optimisant sur les frais de succession, précisément quand les bénéficiaires sont autres que les ayants-droits » précise Éric Muller-Borle, président du cabinet de courtage et de la fédération FAPES.
 
Malgré le manque d’anticipation sur les questions liées à la succession après décès, la donation de son vivant séduit une majorité de Français et apparaît comme un élément susceptible de les réconcilier avec la succession en les plaçant comme de véritables décideurs et acteurs dans le processus de transmission.
 
Ainsi près des deux-tiers (62%) des sondés envisageraient d’effectuer une donation de leur vivant, dont 20% certainement, avec une volonté plus marquée en Ile-de-France avec près de 7 Franciliens sur 10 qui souhaitent donner de leur vivant.
 


*Méthodologie : les Français et la succession, Observatoire des solidarités intergénérationnelles a été réalisé par IFOP (questionnaire auto-administré en ligne) du 22 au 26 mars 2024 auprès d’un échantillon de 1257 personnes, représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus dont un échantillon spécifique de 308 personnes habitant la région Bretagne.
Publié le 17/05/2024 à 02:00 | Lu 5254 fois




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