La Fondation Médéric Alzheimer enrichit son guide pratique dédié aux INM

A l’heure où les interventions non médicamenteuses (INM) sont au cœur des débats du bien vieillir et de la prévention, il est indispensable qu’elles soient au cœur du parcours de soin des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer et qu’elles soient mises en œuvre, quel que soit le lieu de vie de la personne malade.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Mercredi 13 Mars 2024

©Fondation Médéric Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est complexe car elle implique des troubles cognitifs, psychologiques et comportementaux qui impactent le fonctionnement psychologique, social, voire physique de la personne (sans compter les incidences sur la vie quotidienne de son entourage).
 
Ainsi, chaque personne malade est différente dans la singularité de ses troubles… Comme le souligne Guillaume Sacco, praticien Hospitalier et chef de service clinique gériatrique du cerveau et du mouvement (CHU de Nice) : « lorsqu’on parle de maladie d’Alzheimer, nous pensons immédiatement aux troubles de la mémoire ».
 
Et de poursuivre : « mais beaucoup de personnes malades souffrent également de troubles du comportement, qui altèrent leur qualité de vie et contribuent fortement au fardeau des aidants. Les interventions non médicamenteuses sont essentielles pour apaiser et diminuer ces troubles et améliorer ainsi leur qualité de vie ».
 
Les INM se distinguent des recommandations générales de santé publique, des activités socioculturelles et même des médecines alternatives. Elles ont pour objectif de maintenir, d’améliorer les capacités cognitives, physiques, psychologiques, sensorielles et sociales. Dans cet esprit, elles doivent être pensées, conçues et adaptées aux besoins et aux difficultés des personnes. En effet, une intervention adaptée à la personne est un gage d’efficacité.
 
Pour autant, plusieurs questions doivent se poser avant de proposer une INM à une personne malade : à qui la proposer ? Dans quel contexte ? Dans quel cas est-ce contre-indiqué ? Quelle est la durée de l’intervention ? Sa fréquence ? Le professionnel encadrant l’intervention possède-t-il la formation ou les connaissances requises à sa mise en œuvre ? Dispose-t-on des ressources humaines et matérielles pour la mettre en œuvre ?              
 
Comme l’indique Hélène Jacquemont, présidente de la Fondation Médéric Alzheimer : « les INM ont toujours été au centre de l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer, mais aujourd’hui nombre d’entre elles – art-thérapie, musicothérapie, médiation animale, stimulation cognitive, …- ont fait la preuve de leur efficacité ».
 
Et de poursuivre : « si l’arrivée de nouvelles thérapies ciblées suscite un nouvel espoir, les INM sont à ce jour les seules options envisageables pour leur permettre d’améliorer leurs capacités cognitives, psychologiques, sociales, physiques et plus globalement leur qualité de vie ».
 
Aujourd’hui, ces INM sont fortement ancrées sur le terrain comme le montre la dernière enquête nationale de l’Observatoire de la Fondation, menée en 2019 auprès des dispositifs d’accueil et d’accompagnement.
 
Ainsi, la quasi-totalité (97%) des EHPAD et 96% des accueils de jour ayant répondu à l’enquête ont déclaré proposer une ou plusieurs INM pour les personnes malades, pour les aidants et pour le couple aidant-aidé.
 
Convaincue du rôle essentiel des INM, la Fondation Médéric Alzheimer en a fait une priorité d’action depuis plusieurs années. Elle publie aujourd’hui une version enrichie de son guide pratique, fruit d’un travail collaboratif entre professionnels et universitaires.
 
Cet ouvrage ne se substitue pas aux formations requises pour mettre en œuvre des INM, mais offre une meilleure connaissance et compréhension des caractéristiques de chaque intervention. Il aide les professionnels dans leur accompagnement au quotidien.










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