Hatozaki : un whisky japonais pas comme les autres

Une marque jeune qui n’a rien à envier aux labels déjà bien établis. En effet, créé en 2018, le whisky Hatozaki est le fruit de la passion du maître distillateur Kimio Yonezawa. C’est grâce à ses talents d’assembleur et d’éleveur que la gamme Hatozaki offre ce niveau d’excellence.


Après avoir sélectionné des alcools de malt et de grain de style très différents, vient ensuite le temps de l’élevage. C’est là qu’intervient le talent de Kimio Yonezawa.
 
Avec des whiskies en provenance du Japon ou d’importation, il laisse les différentes eaux de vie, tout d’abord dans d’anciens fûts de bourbon, avant une seconde maturation pour laquelle il utilise des barriques de xérès oloroso ou de porto ruby.
 
Il utilise également des fûts en bois de cerisier sakura ou de chêne mizunara qui ont servi à l’élaboration d’umeshu (liqueur de prune de Kyushu). Cela, afin d’apporter une note japonaise à cette très agréable gamme de whiskies.
 
Dans l’immédiat, celle-ci comporte trois références : un Hatozaki blend whisky, un Hatozaki pure malt  et un Hatozaki 12 ans d’âge avec une finition en fût de umeshu.

Il s’agit là d’une édition limitée qui a vieilli 12 ans en anciens fûts de chêne américain avant de passer six mois dans des anciens fûts d’umeshu et d’être mis en bouteille à 46°. Précisons qu’il n’y aucun ajout de caramel ou de colorant dans les whiskies Hatozaki.
 
Grande différence avec l’Ecosse, la part des anges (l’évaporation naturelle du à l’humidité et la chaleur) est de 5% au Japon contre 2% en Ecosse.
 
Présenté par Kimio Yonezawa en personne, ce 12 ans d’âge s’avère être une très belle composition qui révèle une bouche très fruitée de poire et d’abricot tout en douceur et élégance. La robe ambrée est du bel effet dans un verre en cristal.
 
A cette occasion, il a été possible de découvrir une dégustation avec un iceball. Inventé au Japon par les meilleurs barmen, il s’agit d’un unique gros glaçon qui est taillé au couteau à partir d’un pain de glace.
 
Carré ou sphérique il correspond systématiquement à la taille du verre. Il rafraîchit l’eau de vie sans la noyer par une multitude de petits glaçons. Peu usité en France, cette méthode s’implante néanmoins dans les bars de qualité et, l’on peut désormais admirer la dextérité des barmen qui pratiquent cette discipline après l’avoir apprise au Japon.
 
Une méthode qui sublime encore davantage les meilleurs whiskies comme ce très bel Hatozaki Umeshu cask Finish.
 
Soulignons également que la famille de Kimio Yonezawa distille des alcools depuis la période Edo ce qui apporte un solide héritage à son entreprise multi-centenaire. Il poursuit ainsi le rêve de son grand-père qui, outre sa production de saké et de shochu, souhaitait produire de la vodka et du whisky.  
 
Joël Chassaing-Cuvillier

Publié le 20/12/2023 à 01:00 | Lu 1139 fois