Convention citoyenne sur la fin de vie : les points de vue des "vieilles" et "vieux" des Petits Frères des Pauvres

Alors que les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie se concluent, les Petits Frères des Pauvres, viennent de dévoiler le résultat d’un recueil de paroles de « vieilles » et de « vieux » citoyens qui ont souhaité s’exprimer sur la fin de vie, sur leur fin de vie. Puisque ce sont les premiers concernés. Les paroles de 122 personnes âgées de 52 à 97 ans, accompagnées par l’association, viennent nourrir le débat et permettent à l’Association de proposer tout un volet de préconisations.


Loi Claeys-Leonetti, directives anticipées, personne de confiance, tous les dispositifs concernant la fin de vie sont largement méconnus des personnes accompagnées par l’Association qui ont répondu (par exemple, près des deux-tiers (65%) des répondants ne connaissent pas la loi Claeys-Leonetti).
 
Et quand elles disent connaître certains de ces dispositifs, ils restent dans leur globalité très flous ou mal appréhendés… Bref, le sujet est peu ou très mal maitrisé.  
 
Même si la convention citoyenne sur la fin de vie n’est pas connue par 62% des répondants selon l’association, le débat sur la thématique et les évolutions possibles à apporter suscitent de l’intérêt et donnent lieu à des avis partagés de la part des personnes suivies par les Petits Frères des Pauvres.
 
L’intérêt pour le sujet révèle également l’extrême fragilité de ces personnes très isolées et de celles qui se considèrent comme étant un poids pour la société.
 
Si la mort n’est pas une préoccupation pour plus des deux-tiers (69%) des sondés, ce qui semble important à leurs yeux en revanche, c’est la façon dont leur fin de vie va se dérouler ! Ce qu’ils demandent ? De la douceur, sans souffrance, de ne pas mourir seul ou encore de mourir chez soi. Tout cela revient régulièrement dans les entretiens.
 
Naturellement, la fin de vie reste un sujet difficile à aborder pour la personne elle-même mais aussi pour son entourage : ainsi, même pas une personne sur cinq (19%) à quelqu’un à qui en parler. Elle fait pourtant partie de la vie et doit être un temps où il est indispensable d’être accompagné, soutenu et écouté.
 
Comme le souligne Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des Pauvres : « ces vieilles et vieux citoyens ont peu l’occasion de prendre la parole, la leur donner nous permet de mesurer collectivement la profonde méconnaissance des dispositifs existants et de souligner la vulnérabilité de celles et ceux qui pensent être une charge pour la société ou qui n’ont personne à qui parler de leur fin de vie. Le législateur doit aussi en tenir compte ».

Publié le 10/03/2023 à 02:00 | Lu 4467 fois





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