Centenaires : si la longévité était une question de gènes ?

On connait tous des familles dans lesquelles les différents membres ont tendance à vivre vieux, voire même très vieux… Est-ce un hasard ? Peut-être pas… En effet, selon une récente étude réalisée sur quelques 500 personnes âgées, la longévité pourrait être une question de gènes.





Certes, il est important de pratiquer une activité physique régulière, de manger sainement, de ne pas boire trop d’alcool, de ne pas fumer, de ne pas être en surpoids…

Tous ces facteurs favorisent incontestablement le « bien vieillir ». Mais peut-être que finalement, ces « vies exemplaires » -nécessaires- ne sont pas suffisantes pour espérer vivre le plus longtemps possible…

En effet, une récente étude publiée dans la revue scientifique Société américaine de gériatrie, réalisée sur 477 juifs ashkénazes âgés de 95 à 109 ans (dont les trois-quarts de femmes) semble démontrer que finalement, la longévité serait plus une histoire de gènes et d’hérédité que de modes de vies et d’alimentation…

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont choisi les Ashkénazes, car selon eux, cette population est « génétiquement plus uniforme que les autres, ce qui facilite la découverte de gènes différents ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ces juifs sont au cœur d’une recherche sur la génétique. Déjà en 2009, une étude américaine réalisée par des chercheurs de l’école de médecine Albert Einstein avait observé une mutation génétique chez une centaine de juifs ashkénazes âgés qui prolongerait leur durée de vie.

Centenaires : si la longévité était une question de gènes ?
L’ensemble de ces 477 personnes âgées pouvait être comparé à la moyenne de la population. Tant en termes de modes de vie que de consommation de cigarettes, de régime alimentaire, d’activité physique, de ration taille-poids…

Les scientifiques ont ensuite rapproché les données de ce groupe de juifs ashkénazes âgées à celui d’un autre échantillon de 3.164 aînés nés à la même époque et ayant été examinées entre 1971 et 1974 lors d'une enquête nationale sur la santé et la nutrition.

Et les résultats sont assez surprenants… En fait, selon les responsables de cette étude, les personnes qui ont vécu le plus longtemps ne sont pas celles qui ont forcément été les « plus sages » en matière d’hygiène de vie. En fait, elles ont même bu légèrement plus et pratiqué moins d’exercices physiques que la moyenne générale ! A désespérer de faire des efforts !

« Cette étude suggère que les centenaires doivent posséder des gènes de longévité supplémentaires qui leur servent de protection contre les effets nocifs d'un mode de vie peu sain » explique Nir Barzilai, directeur de l'Institut de la recherche sur l'âge à la faculté de médecine de l'Université Yeshiva, à New York, et l'un des principaux auteurs de l'étude.

Mais comment savoir si vous avez les bon gènes ou pas ? C’est relativement simple en réalité. Il vous suffit pur cela d’atteindre… les cent ans !

Article publié le 04/08/2011 à 10:50 | Lu 4311 fois