Cancer : moins d’hospitalisations en 2020

Selon une étude menée par la fédération Unicancer* intitulée « Comment seront soignés les patients atteints de cancer en 2020 ? », la chirurgie ambulatoire (dite aussi en hôpital de jour) devrait connaître un fort développement dans les années à venir. Explications.


L'étude d'Unicancer fait donc ressortir que les patients atteints de cancer bénéficieront dans les années à venir, d'une succession d'interventions très spécialisées à l'hôpital, lors des épisodes aigus de la maladie, suivies de phases d'accompagnement et de surveillance, le plus souvent à domicile.
 
La chirurgie ambulatoire (dite aussi en hôpital de jour) va ainsi connaître un fort développement. « Le rôle de l'hôpital dans la prise en charge des cancers évoluera pour être moins centré sur le séjour hospitalier et plus focalisé sur la coordination », précise le Pr Josy Reiffers, président d'Unicancer.
 
Avec ce mode de prise en charge, le patient rentre chez lui le soir même de son admission et ne reste pas dormir à l'hôpital. C'est déjà le cas aujourd'hui pour la majorité des patientes traitées pour un cancer du sein. Et la situation s'étend petit à petit à d'autres cancers (thyroïde, ovaire, etc.).
 
Autre raison : les traitements progressent à grand pas. Par exemple, pour la moitié des traitements des cancers du poumon, le nombre des séances de radiothérapie passera de 30 aujourd'hui à 5, en moyenne, en 2020. La chimiothérapie sera plus souvent administrée à domicile, via un traitement oral à prendre chez soi. Les progrès de l'imagerie médicale permettront des interventions chirurgicales moins invasives et plus précises.
 
Tout comme les techniques diagnostiques (caractérisation génétique des tumeurs) permettront de proposer à une majorité de patients des thérapies plus adaptées à leur cas comme c'est déjà le cas avec les thérapies ciblées qui ne concernent aujourd'hui qu'une minorité de patients. Ces derniers seront enfin mieux pris en charge, pendant et après leur cancer, grâce au développement des soins dits « de support » tels la diététique, la kinésithérapie, le soutien psychologique...
 
Des « évolutions bénéfiques pour les patients et sources d'économie pour l'Assurance maladie, (à condition que) le système de santé actuel encourage leur développement », conclut le Pr Josy Reiffers, président d'Unicancer
 
*dont l'Institut Curie fait partie

Publié le 31/10/2013 à 07:59 | Lu 610 fois