Cancer du côlon : s'informer et dépister

Le cancer du côlon, ou cancer colorectal, est l’un des cancers les plus fréquents puisqu’il arrive en 2e position chez la femme (après le cancer du sein) et en 3e chez l’homme (après le cancer de la prostate et du poumon).


En 2018, plus de 43.336 nouveaux cas ont été dépistés dans l’Hexagone, souvent grâce à un test de dépistage gratuit proposé aux personnes âgées de 50 à 74 ans.
 
Qu’est-ce que le cancer du côlon ? Le cancer colorectal touche principalement le rectum et le gros intestin. Il se développe depuis les muqueuses qui se trouvent sur la paroi interne du côlon et du rectum.
 
Dans 80 % des cas, des tumeurs (appelées polypes adénomateux) d’abord bénignes font leur apparition, puis deviennent malignes.

Quels sont les principaux facteurs de risque du cancer du côlon ?

Il existe plusieurs facteurs de risque sur lesquels l'on peut essayer d'agir :
 
  • Sédentarité : la sédentarité augmente le risque de cancer colorectal.
  • Obésité : l’obésité est classée comme un facteur de risque pour plusieurs cancers, dont celui du côlon. Effectivement, en 2020, près de 47,3% des Français étaient considérés en surpoids, dont 17% obèses.
  • Consommation de tabac/alcool : l’alcool accroît le risque de développer le cancer colorectal. Fumer favorise le développement de nombreux types de tumeurs et serait également impliqué dans le développement du cancer du côlon.
  • Alimentation pauvre en fibres : une alimentation pauvre en fibres et trop élevée en viande rouge (plus de 160 grammes par jour) et en charcuterie augmente le risque de cancer colorectal.
 
Il en existe d’autres qui sont inévitables :
 
  • Antécédents familiaux : si un membre de votre famille, au premier degré (parents, enfants ou fratrie), a déjà développé un cancer du côlon, le risque d’en développer est accru.
  • Age : à partir de 50 ans.
 
Mais il reste possible, grâce au dépistage, d’éviter, ou de guérir, ce type de cancer.
 

Quels sont les symptômes d’un cancer du côlon ?

Si le cancer du côlon n’est pas diagnostiqué grâce à un test de dépistage, il reste longtemps asymptomatique.

Les symptômes apparaissent seulement lorsque le cancer est déjà installé depuis un long moment.

Plus le dépistage est tardif et plus les symptômes seront alors nombreux et plus le cancer risque de se développer de façon agressive :
 
  • Douleurs abdominales
  • Diarrhée
  • Constipation
  • Présence de sang dans les selles
  • Fausses envies d’aller à la selle
  • Sensation d’une masse au niveau de l’abdomen
  • Amaigrissement
  • Fatigue intense
  • Anémie
  • Fièvre
 
 
Une fois le diagnostic établi, une stratégie thérapeutique doit être mise en place. Suivant le stade de la maladie, plusieurs possibilités sont à envisager à la suite d’un entretien avec l’équipe médicale. Les traitements les plus courants sont la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
 
La chirurgie dans le cas d’un cancer du côlon va consister à réaliser une ablation d’une partie de l’intestin, en l’occurrence le segment cancéreux ainsi que les ganglions lymphatiques qui se trouvent à proximité.
 
Après cette opération, une chimiothérapie peut être recommandée si le patient présente un fort risque de récidive ou des métastases.
 
Lors d’un cancer rectal, il faut parfois réaliser une colostomie (ou anus artificiel) en cas d’ablation du rectum et/ou de l’anus.
 
La radiothérapie est utilisée principalement pour traiter le cancer du rectum et est souvent associée à une chirurgie.
 
Quant à la chimiothérapie, elle est dorénavant associée à une nouvelle génération de traitements médicamenteux appelés les thérapies ciblées. Ces thérapies ciblées ont pour but de cibler certaines protéines afin de bloquer la prolifération des cellules cancéreuses.

Publié le 06/03/2023 à 01:00 | Lu 3020 fois