la BMW série 3 se refait une beauté

Pour BMW, renouveler la série 3 est un sacré challenge et le poids de l’héritage est lourd à porter. Sportivité, propulsion, trois volumes voilà ce qui caractérise ce modèle mythique face à la marée insipide des SUV contemporains. Autant dire que les acheteurs de séries 3 sont des connaisseurs.


Il est clair que dans cette double proposition, c’est la 320d qui trouvera le plus d’acheteurs face à un modèle essence qui ne possède pas le traditionnel six cylindres au feulement caractéristique. Quant à l’appellation 330i, elle correspond à un deux litres. Il faut bien rester dans des normes de malus acceptables pour le client.
 
Pour cette septième version de la série 3, BMW a opté pour un design plus agressif, notamment dans les dimensions des « haricots » de la calandre et dans l’adoption de blocs optiques étirés à l’avant comme à l’arrière.
 
Les feux intégrés dans les extrémités du bouclier arrière rompent la pureté du dessin. On oserait presque parler d’un style japonisant. Quant au becquet qui termine le capot arrière, il allonge la silhouette d’un modèle plus long de 8,5 cm par rapport à sa devancière.

Bien posée sur des voies élargies et avec une hauteur rabaissée de quelques millimètres, cette BMW affiche sa sportivité. Et elle revendique sa modernité en plongeant dans la connectique. On relève ainsi pêle-mêle une instrumentation numérique, la possibilité de démarrer la voiture avec un téléphone et la présence d’un grand écran multimédia parfaitement intégré dans la planche de bord. 
 
On retrouve néanmoins la molette multifonctions ; une tradition chez BMW. En revanche, il faut regretter l’absence d’un lecteur de CD et d’une roue de secours. Le premier n’a pas d’équivalent pour retranscrire la délicatesse des suites de Bach pour violoncelle et un kit anti-crevaison devient inutile lors d’une déchirure latérale. Le choix devrait être offert.
 
Le volant à grosse jante est parfait tout comme l’ergonomie des instruments. Appréciable également, l’option qui permet de régler la longueur des sièges avant sous la cuisse. Quant aux passagers arrière, ils sont désormais bien traités et la place aux genoux est tout à fait correcte. Comme à l’habitude les matériaux sont de qualité et flatteur à l’œil. Les accotements exemplaires y participent.

​Au volant.

Un habitué retrouvera immédiatement ses marques. Pour ce nouveau modèle la firme bavaroise propose un châssis totalement réactualisé qui reprend les principes de la plateforme CLAR et reprend une suspension à amortisseurs à butée hydraulique en détente sur le train avant et en compression sur le train arrière.
 
Combiné à une direction précise, cette nouvelle série 3 offre des sensations de conduite idéale. On aimerait néanmoins un meilleur filtrage des imperfections de certains revêtements routiers. Un comportement positif que l’on retrouve sur les deux motorisations essayées.

Bien sûr, la 330i offre de belles sensations grâce à son couple ainsi qu’à une boîte bien étagée et rapide dans ses passages de rapports. Si l’on a pris soin de s’offrir l’option du pont autobloquant, cette voiture ajoutera une touche de sportivité qui n’est pas sans déplaire aux amateurs de la marque.
 
Quant au deux litres Diesel, il apparaît parfaitement homogène et sait se faire oublier grâce à une bonne insonorisation. Nul doute qu’il remporte un franc succès auprès des conducteurs qui abattent les kilomètres et apprécient les voitures dynamiques. Moins cher à l’achat et presque aussi plaisant que la 330i quatre cylindres, il ne reste que l’inconnue des diverses interdictions urbaines qui pourront exister dans l’avenir.
 
Les amateurs d’extrême pourront attendre la 340i Xdrive et son six cylindres de 374ch pour retrouver d’autres sensations. Dans un registre différent, BMW inscrit également à son catalogue une 330e hybride rechargeable équipée d’un quatre cylindre essence et d’un moteur électrique. Un modèle qui devrait assurer une autonomie de 60 km en tout électrique.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

Les BMW série 3 en quelques chiffres

BMW 330i :Moteur essence 4 cylindres en ligne – 1998 cm3 (NC x NC mm) – 258 ch à 5 000  tr/min – 400  Nm à 1 550 tr/min – Boîte automatique ZF à 8 rapports – Dimensions 471 x 183 x 144 cm, empattement : 285 cm – Poids : 1 545 kg – Pneumatiques 225/50 R17– Vitesse : 250 km/h – Accélération de 0 à 100 km/h : 5,8 s – Émissions de CO2 : 132 gr/km –
Prix : dès 46 800 euros Malus 210€.
 
BMW 320d : Moteur Diesel 4 cylindres en ligne – 1995 cm3 (NC x NC mm) – 190 ch à 4 000  tr/min – 400  Nm dès 1 750 tr/min – Boîte manuelle à 6 rapports – Dimensions 471 x 183 x 144 cm, empattement : 285 cm – Poids : 1 545 kg – Pneumatiques 205/60 R16– Vitesse : 240 km/h – Accélération de 0 à 100 km/h : 7,1 s – Émissions de CO2 : 115 gr/km –
Prix : dès 41 900 euros Malus neutre



Publié le 27/02/2019 à 01:41 | Lu 1855 fois





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