WearOptimo : un patch connecté lancer d'alerte en cas de crise cardiaque

Le scientifique australien Mark Kendall, déjà inventeur d’un patch pour administrer certains vaccins, s’attaque désormais à la mise au point de WearOptimo, un patch connecté qui permettra l’envoie d’alertes précoces dans le cadre de la prise en charge des patients cardiaques. C’est déjà demain.





L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Elles provoquent 31% des décès prématurés (près du tiers) et ces chiffres progressent chaque année.
 
Toujours selon l’OMS, les maladies cardio-vasculaires constituent la prochaine épidémie mondiale et ne sont à ce jour pas suffisamment prises en charge : 17,7 millions de décès leur sont imputables.
 
Pourtant l’amélioration de la prévention primordiale et une meilleure prise en charge permettraient de prévenir près de 80% des infarctus ! En France, ces pathologies cardiaques sont à l’origine d’environ 140.000 décès/an.
 
De nos jours, avec le développement des nouvelles technologies, certains problèmes et/ou accidents cardiaques pourraient être évités ou en tout cas, pris en charge plus rapidement. A ce sujet on voit se développer les télésurveillance médicales qui permettent d’assurer le suivi des personnes vivant à domicile avec des maladies chroniques par l’analyse des données transmises par un dispositif connecté et des questionnaires.
 
C’est ce genre d’appareil que développe le scientifique australien Mark Kendall qui a imaginé des patches connectés qui permettent d’envoyer des alertes précoces en cas de problème cardiaque. Lui qui avait déjà créé un patch permettant l’administration de vaccin a eu cette idée car un membre de sa famille avait eu deux crises cardiaques coup sur coup…
 
Dans la pratique, ce dispositif baptisé WearOptimo est constitué de petits triangles de plastique stratifié avec capteurs intégrés qui se collent sur la peau tel un pansement. Ces derniers analysent ensuite ce qui se passe dans le corps du porteur et envoie les informations sur le téléphone mobile du patient, de son médecin ou à l’hôpital.
 
Ainsi, lorsque le myocarde d’un patient cardiaque commence à se détériorer, les cellules se nécrosent et libèrent de la troponine dans la circulation sanguine. WearOptimo détecte ce changement et contrôle son augmentation, donnant ainsi l’alerte sur les signes avant-coureurs d’un événement potentiellement fatal. Cela doit permettre aux médecins d’agir à temps pour sauver une vie.
 
Précisons que ce chercheur a reçu en 2012 le prestigieux Prix Rolex, une initiative mise en place par la marque horlogère pour aider à préserver les écosystèmes sur Terre et le bien-être des êtres humains en encourageant à repousser les limites de la connaissance dans les domaines de l’exploration, de la science et de la technologie.

Article publié le 05/03/2021 à 01:00 | Lu 2693 fois