Vacances : les petits frères des Pauvres sont présents cet été aux côtés des seniors

Comme chaque été, le dispositif de veille est déployé. En cas de canicule, des mesures de prévention optimales sont mises en place en accord avec le plan d’actions initié par les pouvoirs publics. Les bénévoles des petits frères des Pauvres seront chargés de repérer les personnes à risque accompagnées toute l’année mais aussi celles signalées par les mairies. Ils leur apportent un accompagnement spécifique par des appels téléphoniques et des visites à domicile tout au long de l’été.





Se préparer à une éventuelle canicule
Les petits frères des Pauvres s’associent au Plan Canicule et mettent en place plusieurs actions à destination des plus fragilisés.

Proposer des vacances pour les plus isolés et les plus précaires
En période estivale, bénévoles et salariés se mobilisent pour être encore plus à l’écoute des besoins et des désirs des personnes âgées. Rompre la solitude, oublier ses soucis quotidiens, bénéficier d’un « ailleurs » en étant bien accompagné, pour délaisser un temps sa dépendance, sa mobilité réduite, sa maladie… Chaque année, ce sont plus de mille bénévoles à donner de leur temps pour accompagner les personnes âgées lors de séjours de vacances ou d’actions de proximité.

Développer une démarche citoyenne
Les petits frères des Pauvres sensibilisent et alertent sur les dangers de la canicule pour les personnes les plus vulnérables tout en invitant chaque citoyen à agir dans son voisinage et son entourage. Ils encouragent chacun d’entre nous à développer une démarche citoyenne de solidarité intergénérationnelle.

Comment devenir bénévole ?
Le site internet des petits frères des Pauvres propose toutes les missions de bénévolat et un formulaire de candidature en ligne est disponible. Le candidat bénévole peut également s’inscrire par téléphone au 0825 833 822 (0,15€ ttc/mn)

Témoignages de bénévoles et de personne âgée accompagnée

Philippe, 32 ans, bénévole à Toulouse
L’appel aux bénévoles lancé par les petits frères des Pauvres m’a touché. À l’approche de l’été, j’ai reçu de plein fouet la détresse de toutes ces personnes âgées qui vivent dans la précarité et se retrouvent encore plus seules pendant les vacances. J’ai donc décidé de m’inscrire à un séjour. Dix jours en juillet. Au château d’Achy, dans l’Oise, où je me suis retrouvé avec quatorze bénévoles, j’ai appris à être à l’écoute du rythme et des envies des personnes âgées. Là, tout est prétexte à profiter avec elles des petits bonheurs de la vie. Par exemple en s’initiant ensemble à la pêche à la truite ou en allant visiter une cidrerie et déguster les produits du terroir… Car chaque jour a sa thématique. Et en la matière, j’ai pu bénéficier de l’expérience de bénévoles étrangers, présents parmi nous : Espagnols, Irlandais, Polonais et co-animer des « journées culturelles » placées sous le signe de tel ou tel pays, avec repas et déguisements typiques à la clé. C’est dans ce contexte propice aux échanges que des liens véritables se créent d’une génération à l’autre. Un peu laborieuses au début, les relations s’approfondissent, pleines de respect et de chaleur humaine. Enfin, à chaque fois les personnes âgées m’impressionnent par leur sagesse, leur disponibilité et leur parcours de vie passionnant et rempli d’anecdotes. Autant de moments uniques et irremplaçables. Oui, ça vaut le coup d’aller à leur rencontre… Quitte pour moi à rentrer de ces vacances bien fatigué… mais tellement plus riche humainement !

Témoignage de Marthe, 70 ans, personne accompagnée à Paris
De toute ma vie, je n’ai jamais passé d’aussi belles vacances qu’avec les petits frères des Pauvres. Lourdes, la Suisse, Bormes‐les‐Mimosas, tous les ans, j’essaie de partir. Entourée des autres, soutenue, je me sens un peu comme une reine. J’ai connu l’association il y a cinq ans alors que j’avais des problèmes familiaux. J’étais seule et démunie. Les petits frères des Pauvres m’ont reçue, accueillie, entourée et soutenue pendant mes graves ennuis de santé. Ils ont toujours été à mes côtés. Avec eux, je me sens en famille et les vacances sont alors pour moi l’occasion de laisser ma solitude, de quitter mon studio parisien pour faire le plein de bien‐être. Je rencontre d’autres gens, je visite des endroits nouveaux, je m’amuse, je ris. Je me souviens d’un merveilleux séjour en Suisse où nous avons fait le tour du lac Léman et exploré tous les petits villages alentour. Au cours d’une soirée qui s’est achevée vers une heure du matin, j’ai même été élue meilleure danseuse du séjour ! À 70 ans, je peux enfin me ressourcer. »

Témoignage de Gareth, 21 ans, étudiant irlandais
L’année dernière, j’ai eu envie de passer des vacances « utiles » en France. Mon père connaissait les petits frères des Pauvres. Il m’a suggéré de poser ma candidature… Je ne m’étais jamais vraiment occupé de personnes âgées mais j’avais l’habitude de tenir compagnie à mes grands‐parents. Ils habitent non loin de chez nous et je prends beaucoup de plaisir à avoir de longues conversations avec eux. De plus, j’avais envie de voir comment se passait la vie de tous les jours en France : partager le café et le pain du petit-déjeuner par exemple : ce moment si « typiquement français » ! Après deux réunions préparatoires avec une petite douzaine de jeunes bénévoles qui venaient de toute l’Europe (et une visite rapide à la Tour Eiffel et à l’Arc de Triomphe !), nous sommes partis à Cabourg, dans la maison de vacances, pour préparer les lieux. Nous nous sommes occupés de la décoration : nous avons mis des fleurs, les noms sur les portes des chambres, etc. Lorsque le groupe de vacanciers est arrivé, nous étions prêts à les recevoir : chacun d’entre nous est resté avec la même personne pendant la première soirée, afin de la rassurer. Avec deux dames assez petites (alors que moi je suis plutôt grand), Monique et Solange, on est devenu très vite inséparables pendant le séjour. Elles étaient rigolotes, très accueillantes et voulaient parler avec tout le monde. Et puis il y avait Roger. Très timide au début, mais rapidement plein d’énergie et se mettant à raconter des blagues qui faisaient rire tout le monde. C’était parfois fatigant, mais toujours satisfaisant : s’il fallait recommencer, je ne changerais rien. Il y avait même parmi nous un jeune Polonais qui participait à ce séjour pour la huitième fois !

Article publié le 03/07/2012 à 08:00 | Lu 1558 fois