Souvenirs de la Grande Guerre : la grande collecte 2014 aura lieu les 14 et 15 novembre prochains

Tout comme l’année dernière, vous pourrez en 2014 à présenter dans toutes la France vos souvenirs familiaux de la Grande Guerre (lettres, carnets, dessins, objets, photographies, etc.) à des professionnels de la conservation. Ce qui permettra à vos souvenirs familiaux d’entrer dans le champ immense, du patrimoine historique français. Et d’y être conserver précieusement.





La grande collecte, DR
Nous avons célébré hier le centenaire de la Grand Guerre. Cent déjà que ce monstrueux conflit a eu lieu. Lazare Ponticelli, le dernier des poilus s’est éteint en 2008… C’était le dernier combattant français de cette guerre qui fit plus de dix millions de morts dont 1.4 million de soldats français, soit 900 morts en moyenne par jour durant les 51 mois de combats, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918 et des milliers de disparus jamais identifiés symbolisés par le Soldat Inconnu qui repose sous la voûte de l'Arc de Triomphe.
 
Cette guerre a laissé dans son sillage un grand nombre d’archives privées qui sont encore conservées pour la plupart dans les familles (même après la grande collecte de l’année dernière). Au cours de ces deux jours, les particuliers seront donc invités à amener dans les services culturels volontaires (archives départementales, bibliothèques municipales etc.) des documents personnels relatifs à la Grande Guerre. Cette campagne de numérisation fait partie d’un vaste projet européen : Europeana 1914 -1918.
 
Des professionnels accueilleront les personnes pour identifier les documents, les numériser et recueillir leur témoignage. Ceux-ci seront ensuite restitués au contributeur ou, si celui-ci le souhaite, confiés en don ou en dépôt à l’établissement qui assure la numérisation (voir encadré ci-dessous). Les différents types de documents inspirés, pour certains, de l’imagerie collective visible sur les affiches ou les cartes postales et d’autres plus personnels relevant du domaine de l’intime, sont des témoignages directs de la vie des soldats et des populations civiles.

La Grande Collecte en quelques questions


Peut-on apporter des objets ?

Les personnes souhaitant donner ou déposer des objets souvenirs de la Première Guerre mondiale sont invitées à contacter les institutions spécialisées : Musée de l’Armée à Paris, Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme), Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux (Seine-et-Marne)... Les objets tels que des drapeaux ou des uniformes pourront être photographiés à l’aide d’un appareil photo numérique afin d’être diffusés en ligne.
 
Comment procéder si le contributeur souhaite donner ces documents au point de collecte ?

Les services d’archives départementales et les bibliothèques municipales, sont habilités à recevoir en don ou en dépôt les archives privées. Si le contributeur souhaite effectuer un don ou un dépôt, il lui faudra prévenir le responsable du site de collecte dans lequel il se rend, qui lui indiquera les démarches à effectuer.
 
Le personnel du point de collecte est-il tenu de numériser tous les documents apportés ?

La base de données « Europeana » est fondée sur le principe de l’échantillonnage. Si les documents apportés sont trop volumineux ou trop composites, le responsable du point de collecte peut choisir de n’en numériser qu’une partie représentative.
 
Comment juger de l’intérêt historique des documents ?

Le responsable du point de collecte saura montrer dans quelle mesure le document ajoute à notre connaissance de l’histoire de la Grande Guerre, sous tous ses aspects. Dans tous les cas, la valeur familiale et intime de ces souvenirs est tout aussi importante. Les critères à prendre en compte sont ceux de l’authenticité et de l’originalité : un carnet autographe dont le contributeur connaît le contexte de rédaction a, par exemple, plus de valeur qu’un numéro de L’Illustration, journal tiré à des centaines d’exemplaires et déjà conservé dans les bibliothèques publiques.
 
Dans la mesure du possible, il est conseillé au contributeur de retrouver au minimum l’identité du personnage auquel se rattachent les documents qu’il apporte. S’il a été soldat, il pourra consulter le site « Mémoire des hommes  » ou bien encore les registres matricules du recrutement conservés aux Archives départementales, et parfois déjà mis en ligne.

Article publié le 12/11/2014 à 15:44 | Lu 1080 fois