Services de téléassistance : peuvent mieux faire...

L’Institut national de la consommation (INC) a réalisé en 2014*, une évaluation de plusieurs services de téléassistance. Dans les grandes lignes, cette étude démontre que la mission première de la téléassistance, c’est-à-dire déclencher une alerte en cas de besoin, est correctement remplie. En revanche, la qualité du service rendu et la conformité juridique des contrats mériteraient des améliorations…





Plus de 500 000 personnes sont abonnées à un service de téléassistance. Ces dispositifs permettent à des personnes âgées isolées d’être reliées en permanence à un service téléphonique au moyen d’un déclencheur qui, par simple pression, lui envoie un signal. Le déclencheur peut être un bracelet ou un médaillon porté autour du cou. À la réception du signal, la centrale téléphonique rappelle la personne âgée et selon la réponse ou en l’absence de réponse, contacte les aidants et/ou les secours.
 
D’un point de vue technique, les dispositifs d’alerte fonctionnent plutôt bien même si l’étude révèle qu’il est difficile d’établir une communication avec la centrale téléphonique lorsque l’usager se trouve dans une autre pièce que celle dans laquelle se trouve le boitier transmetteur ! Ce qui est tout de même préjudiciable, surtout si la personne âgée vient de tomber et qu’elle ne peut plus bouger. Ce qui est souvent le cas quand un aîné a besoin de faire appel à ce type de services…  
 
Par ailleurs, aucun des dispositifs testés n’est utilisable par un usager déficient auditif… alors que bien évidemment, ce handicap est très fréquent parmi le public visé ! En outre, l’assistance serait grandement renforcée si les dispositifs intégraient un système de détection de chute et un indicateur d’inactivité. Enfin, les opérateurs se contentent souvent d’appeler les aidants sans s’assurer ensuite qu’ils se sont bien déplacés. Bref, ces services de téléassistance, dont les premiers remontent à une petite dizaine d’années, peuvent clairement mieux faire !
 
Enfin, toujours selon l’enquête de l’INC, au niveau juridique, les contrats comportent des clauses abusives et des lacunes sur quelques sujets. Par exemple, certains contrats ne comportent pas les informations nécessaires à l’assurance du matériel. Quant aux clauses relatives à la protection des données personnelles… Elles sont parfois incomplètes.
 
*avec le soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)

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Article publié le 10/02/2015 à 05:00 | Lu 1705 fois