Seniors et audition : ce qu'il faut savoir

Rappelons que la perte de l’audition est synonyme, pour ceux qui sont touchés, de retrait de la vie sociale. On fait répéter un fois, une deuxième fois…puis las, on finit par ne plus insister. Si les besoins sont élevés en matière d’aides auditives (les troubles apparaissent « naturellement » à partir de 60 ans), le taux d’équipement des malentendants en France reste l’un des plus bas d’Europe (17%). Phonak, expert en systèmes auditifs fait le point sur les bonnes pratiques.


Selon l’OMS, aujourd’hui, 360 millions de personnes dans le monde souffrent de déficience auditive incapacitante. En France, on estime que près de dix millions de personnes sont concernées. La limitation fonctionnelle auditive est ainsi le handicap le plus répandu dans l’Hexagone !
 
Environ un tiers des seniors s’inquiètent de la survenue de problèmes d’audition… et de leurs conséquences dans les relations aux autres, dans la vie quotidienne, dans la pratique d’un sport, quand ils regardent la télé ou écoutent la radio, etc.
 
La déficience auditive croît rapidement avec l’âge. De fait, elle touche ainsi 20% des personnes de 50 ans et 75% des plus de 70 ans ! Dans ce contexte, cet handicap constitue un des enjeux majeurs de la dépendance, car elle isole un peu plus les personnes âgées et renforce certaines pathologies tant au niveau médical que psychologique.
 
Si certains sons restent audibles, d’autres diminuent pour devenir difficiles à entendre. La communication se fait alors plus pénible et demande des efforts de concentration. Lorsque l’audition baisse, ce sont les sons les plus aigus qui sont les plus difficiles à entendre et à comprendre. Les personnes atteintes de pertes auditives affirment souvent : « j’entends, mais je ne comprends pas ».
 
La baisse d’audition s’installe généralement progressivement, de manière insidieuse. Si elle n’est pas prise en charge précocement, cela peut entrainer des répercussions importantes au niveau familial, social, professionnel et même cognitif. Le constat est clair, les malentendants ont tendance à s’isoler socialement. Or, d’un point de vue médical, l’isolement favorise le vieillissement des neurones car ces dernières sont moins sollicités, ce qui diminue les capacités cognitives et favoriserait l’apparition de maladies comme Alzheimer. Ainsi, le cerveau humain doit sans cesse être stimulé pour conserver ses capacités. Les activités sociales et l’exercice intellectuel sont donc des facteurs de prévention.
 
On constate aussi, selon différentes études, que les personnes appareillées communiquent plus efficacement et sont de ce fait moins exposées au risque d'isolement social. L'utilisation d'aides auditives aurait donc un effet positif sur la qualité de vie. Reste à convaincre les premiers concernés de s’équiper… Mais ceci est une autre histoire ! 

Publié le 15/10/2015 à 01:00 | Lu 1483 fois