Québec : lancement d’une Chaire de recherche sur la maltraitance des aînés à l’Université de Sherbrooke

La mise en place de cette chaire a été annoncée le 16 décembre 2010 par la ministre québécoise responsable des Aînés, Marguerite Blais. Les travaux de la nouvelle chaire porteront notamment sur les facteurs de vulnérabilité et de risque que présentent les personnes aux prises avec différentes formes de maltraitance et sur les conséquences néfastes que celles-ci peuvent engendrer dans leur vie.


Les chercheuses et chercheurs s'intéresseront également à la question du suicide chez les aînés. Une attention particulière sera portée au transfert dans les divers milieux de pratique des savoirs acquis par la Chaire.

« Au Québec, la maltraitance est un phénomène peu documenté et relativement méconnu de la part des personnes aînées elles-mêmes, de leurs proches et de la population en général, a mentionné la ministre Blais à cette occasion. La chaire universitaire jouera donc un rôle fondamental dans la lutte contre la maltraitance. En effet, pour vaincre ce fléau, il importe de bien le connaître. Or, le combat contre la maltraitance faite aux aînés se bute justement sur la méconnaissance dont elle fait encore l'objet au sein de notre société, en plus d'être considérée comme tabou ».

« L'innovation sociale a un impact direct sur le développement de la société et la qualité de vie de la population, a indiqué de son côté la rectrice de l'Université de Sherbrooke, Luce Samoisette. Engagée et responsable, l'Université de Sherbrooke veut accroître ses collaborations avec les organismes communautaires, notamment dans le domaine de la santé, afin de contribuer à la croissance sociale et à l'avancement du Québec. Cet engagement fait d'ailleurs partie des grandes orientations de notre plan stratégique Réussir 2010-2015 ».

« Cette chaire de recherche permettra de dégager une nouvelle synergie scientifique sur la maltraitance envers les personnes aînées au Québec. Dans une visée claire d'améliorer la qualité de vie des aînés et de leurs proches, nos travaux veulent contribuer non seulement à mieux faire comprendre la maltraitance, mais aussi à assurer une offre de services adéquats aux personnes maltraitées. En nous alliant aux meilleurs chercheurs du Québec, du Canada et de l'étranger, nous travaillerons avec les associations d'aînés et les praticiens qui sont amenés à dépister des situations de maltraitance et à intervenir », a souligné la titulaire de la nouvelle Chaire, le professeur Marie Beaulieu, qui est également chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS de l'Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke.

La création de cette Chaire (cout environ 750.000 euros sur cinq ans) s'inscrit dans le Plan d'action gouvernemental québécois pour contrer la maltraitance envers les aînés 2010-2015.

Publié le 27/12/2010 à 01:31 | Lu 2255 fois





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