Quand le sommeil nous éveille : par le Dr Marc Rey (livre)

Les éditions Solar viennent de publier Quand le sommeil nous éveille, un ouvrage du Dr Marc Rey, spécialiste du sommeil depuis plus de trente ans, qui nous invite à mieux comprendre le sommeil, l'apprivoiser, l'apaiser et surtout, à mieux estimer nos propres besoins, qui sont intimes, personnels et fluctuants selon les périodes la vie. A lire sans s’endormir.





Quand le sommeil nous éveille : par le Dr Marc Rey (livre)
Sans sommeil, c’est bien simple, nous ne pourrions pas vivre. Cette activité à laquelle nous consacrons un tiers de notre existence ne permet pas seulement de reprendre des forces, elle favorise aussi la consolidation de la mémoire, déclenche la production de certaines hormones (comme l’hormone de croissance), renforce l'efficacité du système immunitaire, régule le système cardiovasculaire, estompe les émotions négatives, etc.
 
Alors non, la sieste n'est pas réservée aux fainéants. Alors non, les lèves-tôt ne sont pas forcément les plus productifs. Alors non, les couche-tard ne sont pas les plus courageux... Dans cet ouvrage de 240 pages (19.90 euros), le Dr Marc Rey, grand spécialiste du sommeil, nous invite à reconsidérer notre sommeil.
 
Car faut-il le rappeler, c'est en dormant que nous construisons notre cerveau et que préservons notre santé. De nos jours, nos rythmes de vie nous perturbent. Horaires décalés, écrans de portable et autres tablettes dans nos lits, allongement du temps de transport quotidien, « diabolisation » de la sieste... De changements en bouleversements, nous avons modifié nos manières d'être au cours des dernières décennies.
 
Dans ce contexte, comment s'étonner que les modifications des rythmes sociaux aient altéré notre sommeil ? D’ailleurs de nos jours, la « plainte sommeil » est devenue un problème de santé publique ; et les seniors sont parmi les premiers concernés. De fait, près d'un Français sur deux considère souffrir d'insomnies ou ne pas dormir assez.
 
Pour les chercheurs et les scientifiques, la connaissance du sommeil reste encore très récente. Elle a commencé à se construire dans les années 50 grâce à l'enregistrement de l'activité électrique du cerveau pendant que nous dormons. Elle s'est ensuite accélérée à partir des années 80 avec les enregistrements numériques.
 
Longtemps considéré comme un état passif et une perte de temps, le sommeil s'avère en réalité un état actif au cours duquel le cerveau effectue un retraitement des informations acquises dans la journée et participe ainsi à notre construction cérébrale et à notre mémorisation. Il offre même des bénéfices psychiques, physiologiques, métaboliques à notre corps.
 
Mais optimiser son sommeil et en tirer tous les bénéfices demande une bonne connaissance de sa chronobiologie. L'interaction du rythme veille sommeil avec les autres rythmes biologiques explique que nous ne pouvons pas dormir n'importe quand, n'importe comment…
 
Rappelons que Marc Rey est praticien hospitalier à l'hôpital de la Timone à Marseille et responsable du centre du sommeil, unité fonctionnelle du service de Neurophysiologie Clinique. Titulaire d'une thèse en Neuroscience et de l'habilitation à diriger les recherches, il travaille sur le sommeil depuis 1986.
 
Quand le sommeil nous éveille
Editions Solar
240 pages         
Prix 19.90 euros

Extrêmement complexe, notre sommeil se divise en plusieurs phases : la somnolence, le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Chacune de ces phases est liée à un certain type d’oscillations cérébrales classées en fonction de leur fréquence, alpha, bêta, gamma...
 
Rappelons qu’au sein des différentes phases de sommeil, le plus réparateur est le sommeil lent, le plus profond, celui qui correspond à une activité particulière dans le cerveau qu’on appelle les « ondes lentes ». Le cerveau « bat » alors avec une fréquence très basse.  
 
Une amélioration du sommeil pourrait permettre l’amélioration de la qualité de vie, mais aussi la consolidation de la mémoire dite épisodique, la mémoire des évènements et de leur contexte. Le sommeil lent joue également un rôle de « cleaning » (nettoyeur) des protéines, une sorte de douche neuronale qui permettrait d’éliminer de nombreuses toxines.
 
Ainsi, booster le sommeil lent augmenterait son effet protecteur dans certaines maladies, comme Alzheimer par exemple. A l’inverse dans une pathologie telle que la dépression, les malades qui ont moins de sommeil lent se sentent nettement mieux.

Article publié le 04/10/2017 à 04:44 | Lu 6477 fois