La précarité est à tort systématiquement associée à une situation de fragilité financière excessive, alors qu’elle peut revêtir plusieurs facettes. Elle fait suite à un enchainement d’événements qui isolent, induisent un manque de revenus et favorisent le stress et le manque de sérénité.
Pour le professeur Claire Mounier-Vehier, présidente de la FFC : « la précarité n’est pas une maladie en soi, mais elle peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Il s’agit d’une situation psycho-sociale émergente, à risque cardio-vasculaire, qui a été soulignée dans les dernières recommandations des sociétés savantes. Qu’elle soit financière, affective ou de temps, la précarité sous toutes ses formes accroit l’isolement social, la consommation de tabac et d’alcool, le manque d’exercice physique, le stress, l’alimentation déséquilibrée entraînant du surpoids… facteurs de risque majeurs pour 80% des maladies cardio-vasculaires ».
Entre 2005 et 2015 le taux de pauvreté a progressé de 13,3 à 14,2% en France, représentant une augmentation de plus d’un million de personnes pauvres supplémentaires. Une étude datant de 2016 menée par l’Agence Santé Publique France, montre que le nombre de décès précoces par infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque est significativement plus élevé chez les Français les plus défavorisés avec un écart particulièrement marqué pour les moins de 65 ans.
Les maladies cardio-vasculaires ont été en 2013 responsables de l’hospitalisation de plus de 900.000 patients vivant dans une situation précaire. Peu exposées aux messages de prévention, ces populations cumulent en général les comportements à risque : consommation de tabac, d’alcool et alimentation déséquilibrée. Les personnes en situation de fragilité sociale repoussent ou abandonnent les soins médicaux et se rendent plus vulnérables face aux maladies cardiaques notamment.
D’après un récent rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes paru en juin 2017, les femmes sont les plus touchées par la précarité financière. Elles représentent 70% des travailleurs pauvres et 85% des familles monoparentales – dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté. Ce même rapport révèle que la mortalité liée à des maladies cardio-vasculaires est multipliée par trois chez les femmes ouvrières. Par ailleurs, les femmes représentent 64% des personnes ayant reporté ou renoncé à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois, notamment pour des motifs financiers.
Synonyme de solitude extrême, la précarité affective correspond à la rupture du lien social et représente un facteur de risque cardio-vasculaire largement sous-estimé. Les personnes seules ou privées de relations sociales sont deux fois plus susceptibles que les autres de développer des pathologies graves, comme des maladies cardio-vasculaires.
La solitude sur le long terme peut mener à un comportement sédentaire et à une prise de poids, ainsi qu’à un stress pouvant engendrer des comportements à risque. Une personne en situation de précarité affective voit son risque de développer un infarctus augmenter de 29%.
Les actifs travaillant beaucoup, pris par le temps et stressés, négligent leur santé et adoptent des comportements risqués pour leur cœur et leurs artères. Cette précarité de temps a ainsi un impact sur la durée du repas : près d’un quart des actifs prennent moins de 30 minutes pour déjeuner. Et alors qu’il y a 7 ans, 83% des Français privilégiaient les repas à table, 30% d’entre eux délaissent désormais leur table de salle à manger au profit de leur table basse, de leur lit ou de leur ordinateur.
Il existe un lien avéré entre une prise de repas trop rapide (en moins de 20 minutes) et une hausse du risque d’obésité, facteur de risque majeur de maladies cardio-vasculaires. Actuellement, 15% des Français sont obèses avec une prévalence plus marquée chez les femmes que chez les hommes : 15,7% des femmes présentent une obésité contre 14,3% des hommes.
La précarité de temps est également une source de stress chronique. En altérant le système cardio-vasculaire, il augmente le risque de développer une hypertension artérielle et multiplierait par 2,5 le risque de contracter un infarctus du myocarde.
Source
Pour le professeur Claire Mounier-Vehier, présidente de la FFC : « la précarité n’est pas une maladie en soi, mais elle peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Il s’agit d’une situation psycho-sociale émergente, à risque cardio-vasculaire, qui a été soulignée dans les dernières recommandations des sociétés savantes. Qu’elle soit financière, affective ou de temps, la précarité sous toutes ses formes accroit l’isolement social, la consommation de tabac et d’alcool, le manque d’exercice physique, le stress, l’alimentation déséquilibrée entraînant du surpoids… facteurs de risque majeurs pour 80% des maladies cardio-vasculaires ».
Entre 2005 et 2015 le taux de pauvreté a progressé de 13,3 à 14,2% en France, représentant une augmentation de plus d’un million de personnes pauvres supplémentaires. Une étude datant de 2016 menée par l’Agence Santé Publique France, montre que le nombre de décès précoces par infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque est significativement plus élevé chez les Français les plus défavorisés avec un écart particulièrement marqué pour les moins de 65 ans.
Les maladies cardio-vasculaires ont été en 2013 responsables de l’hospitalisation de plus de 900.000 patients vivant dans une situation précaire. Peu exposées aux messages de prévention, ces populations cumulent en général les comportements à risque : consommation de tabac, d’alcool et alimentation déséquilibrée. Les personnes en situation de fragilité sociale repoussent ou abandonnent les soins médicaux et se rendent plus vulnérables face aux maladies cardiaques notamment.
D’après un récent rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes paru en juin 2017, les femmes sont les plus touchées par la précarité financière. Elles représentent 70% des travailleurs pauvres et 85% des familles monoparentales – dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté. Ce même rapport révèle que la mortalité liée à des maladies cardio-vasculaires est multipliée par trois chez les femmes ouvrières. Par ailleurs, les femmes représentent 64% des personnes ayant reporté ou renoncé à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois, notamment pour des motifs financiers.
Synonyme de solitude extrême, la précarité affective correspond à la rupture du lien social et représente un facteur de risque cardio-vasculaire largement sous-estimé. Les personnes seules ou privées de relations sociales sont deux fois plus susceptibles que les autres de développer des pathologies graves, comme des maladies cardio-vasculaires.
La solitude sur le long terme peut mener à un comportement sédentaire et à une prise de poids, ainsi qu’à un stress pouvant engendrer des comportements à risque. Une personne en situation de précarité affective voit son risque de développer un infarctus augmenter de 29%.
Les actifs travaillant beaucoup, pris par le temps et stressés, négligent leur santé et adoptent des comportements risqués pour leur cœur et leurs artères. Cette précarité de temps a ainsi un impact sur la durée du repas : près d’un quart des actifs prennent moins de 30 minutes pour déjeuner. Et alors qu’il y a 7 ans, 83% des Français privilégiaient les repas à table, 30% d’entre eux délaissent désormais leur table de salle à manger au profit de leur table basse, de leur lit ou de leur ordinateur.
Il existe un lien avéré entre une prise de repas trop rapide (en moins de 20 minutes) et une hausse du risque d’obésité, facteur de risque majeur de maladies cardio-vasculaires. Actuellement, 15% des Français sont obèses avec une prévalence plus marquée chez les femmes que chez les hommes : 15,7% des femmes présentent une obésité contre 14,3% des hommes.
La précarité de temps est également une source de stress chronique. En altérant le système cardio-vasculaire, il augmente le risque de développer une hypertension artérielle et multiplierait par 2,5 le risque de contracter un infarctus du myocarde.
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