Des chercheurs ont établi le rôle déterminant d’une protéine appelée apolipoprotéine D, ou ApoD, dans la sévérité de la grippe chez les personnes âgées. Cette protéine, dont les niveaux augmentent avec l’âge, compromet la réponse antivirale du système immunitaire. Elle provoque notamment des lésions pulmonaires et un affaiblissement des défenses, contribuant à des formes de grippe plus graves et souvent fatales.
Comment ApoD bloque la réponse immunitaire
ApoD interfère avec la mitochondrie, structure essentielle à la production d’énergie et à l’activation des interférons, les molécules clés de l’immunité antivirale. En induisant une destruction excessive des mitochondries, la protéine entrave la réaction immunitaire, favorisant la réplication du virus et les dégâts dans les tissus pulmonaires.
Un enjeu de santé publique pour nos sociétés vieillissantes
Ce constat prend une dimension cruciale dans un contexte où la population mondiale vieillit à un rythme sans précédent. Les chercheurs rappellent que l’âge reste le facteur de risque numéro un des décès liés à la grippe. Ils insistent sur la nécessité d’élaborer des stratégies préventives adaptées aux seniors, au-delà de la seule vaccination
Immunosénescence et protection vaccinale : un double défi
Le vieillissement du système immunitaire – appelé immunosénescence – réduit l’efficacité des défenses innées et adaptatives. Ce phénomène explique en partie pourquoi les vaccins antigrippaux sont moins performants chez les personnes âgées. Malgré tout, des vaccins spécifiques à haute dose ou adjuvantés sont recommandés pour les plus de 65 ans, car même une réponse atténuée reste bénéfique pour réduire la gravité de la maladie.
Multiplicité des facteurs aggravants
Outre les mécanismes biologiques intrinsèques, d’autres éléments expliquent la gravité accrue de la grippe chez les seniors :
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une couverture vaccinale encore insuffisante, souvent inférieure aux objectifs recommandés
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la circulation simultanée de plusieurs souches virales, dont certaines particulièrement dangereuses pour les personnes âgées, comme H3N2
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la présence fréquente de comorbidités (diabète, insuffisance cardiaque, maladies respiratoires), qui accroît le risque de complications sévères
Vers des traitements innovants ciblés
La mise en lumière d’ApoD comme cible thérapeutique offre des perspectives prometteuses. Bloquer ou moduler cette protéine pourrait freiner les atteintes graves de la grippe chez les seniors. Les chercheurs appellent donc à combiner cette approche avec des stratégies vaccinales renforcées pour offrir une protection plus robuste à cette population à risque.
Cette percée scientifique sur ApoD illustre comment la recherche peut éclairer, au plan moléculaire, la vulnérabilité des seniors face à la grippe. Si l’immunosénescence et les facteurs extérieurs (virus, comorbidités, faible couverture vaccinale) jouent un rôle majeur, l’identification d’ApoD comme perturbateur de la réponse antivirale offre un espoir concret de protection renforcée. Dans nos sociétés vieillissantes, cela pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les formes graves de la grippe.
Source : News Medical, 8 septembre 2025
Cette percée scientifique sur ApoD illustre comment la recherche peut éclairer, au plan moléculaire, la vulnérabilité des seniors face à la grippe. Si l’immunosénescence et les facteurs extérieurs (virus, comorbidités, faible couverture vaccinale) jouent un rôle majeur, l’identification d’ApoD comme perturbateur de la réponse antivirale offre un espoir concret de protection renforcée. Dans nos sociétés vieillissantes, cela pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les formes graves de la grippe.
Source : News Medical, 8 septembre 2025






