Une procédure moins invasive et informative
Etudiée par de nombreux laboratoires depuis environ une quinzaine d’années, la biopsie liquide consiste à rechercher des biomarqueurs du cancer dans le sang des patients.
L’avantage ? Non seulement cette procédure est nettement moins invasive qu’une biopsie classique, donc elle peut être répétée plus souvent, mais en plus elle offre un bénéfice précieux, en particulier dans le cancer métastatique : celui de révéler l’hétérogénéité tumorale.
« En cas de métastases, il est impensable d’aller faire une biopsie dans chaque organe atteint pour identifier les éventuelles mutations de la tumeur ou de rebiopsier à chaque évolution de la maladie, explique le Dr Luc Cabel, oncologue médical à l’Institut Curie.
Et de poursuivre : « avec la biopsie liquide en revanche, elles peuvent toutes être retrouvées dans le plasma et il est possible d’identifier des mécanismes de résistance différents chez un même patient, à un instant précis comme au cours de l’évolution de la maladie. »
L’avantage ? Non seulement cette procédure est nettement moins invasive qu’une biopsie classique, donc elle peut être répétée plus souvent, mais en plus elle offre un bénéfice précieux, en particulier dans le cancer métastatique : celui de révéler l’hétérogénéité tumorale.
« En cas de métastases, il est impensable d’aller faire une biopsie dans chaque organe atteint pour identifier les éventuelles mutations de la tumeur ou de rebiopsier à chaque évolution de la maladie, explique le Dr Luc Cabel, oncologue médical à l’Institut Curie.
Et de poursuivre : « avec la biopsie liquide en revanche, elles peuvent toutes être retrouvées dans le plasma et il est possible d’identifier des mécanismes de résistance différents chez un même patient, à un instant précis comme au cours de l’évolution de la maladie. »
Du dépistage au suivi post-traitement
Une nouvelle ère s’est ainsi ouverte dans la lutte contre le cancer. « Ces biomarqueurs peuvent être de l’ADN tumoral, des cellules tumorales, des vésicules extracellulaires ou encore des ARN, précise le Pr Jean-Yves Pierga, oncologue médical à l’Institut Curie.
Et ils pourraient être ou sont déjà de précieux alliés contre les cancers du sein, à différentes étapes de la maladie. »
Pour le dépistage tout d’abord, avec l’idée que la biopsie liquide pourrait un jour compléter la mammographie de contrôle. Pour le diagnostic et le pronostic ensuite, car le type de matériel circulant et sa quantité peuvent informer sur l’agressivité ou la dissémination de la maladie.
Pour le suivi du traitement et la prévision du risque de rechute enfin : l’évolution de la quantité d’ADN tumoral circulant renseigne sur l’efficacité de l’approche thérapeutique, tandis qu’une fois les soins terminés, la détection d’ADN tumoral circulant peut révéler une maladie résiduelle et donc un risque de récidive.
Et ils pourraient être ou sont déjà de précieux alliés contre les cancers du sein, à différentes étapes de la maladie. »
Pour le dépistage tout d’abord, avec l’idée que la biopsie liquide pourrait un jour compléter la mammographie de contrôle. Pour le diagnostic et le pronostic ensuite, car le type de matériel circulant et sa quantité peuvent informer sur l’agressivité ou la dissémination de la maladie.
Pour le suivi du traitement et la prévision du risque de rechute enfin : l’évolution de la quantité d’ADN tumoral circulant renseigne sur l’efficacité de l’approche thérapeutique, tandis qu’une fois les soins terminés, la détection d’ADN tumoral circulant peut révéler une maladie résiduelle et donc un risque de récidive.
De la validité clinique à l’utilité clinique
Des tests permettent déjà l’utilisation de tels biomarqueurs, mais, bien qu’ils puissent prédire très efficacement la rechute métastatique, ils ne sont pas pour autant mis systématiquement à disposition des patientes en France.
« Les études n’ont pour le moment pas pu prouver que la détection de la rechute tumorale améliore la survie des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique par exemple, illustre le Dr Luc Cabel.
Ce type de biomarqueurs pourrait tout de même avoir une utilité clinique, notamment pour la désescalade thérapeutique. A l’avenir, avec des tests très fiables, il serait possible d’envisager de réduire les traitements chez les patientes qui ne présentent pas de maladie résiduelle. »
Le Pr Jean-Yves Pierga abonde : « C’est là un défi majeur dans l’utilisation des biomarqueurs : il faut passer de la validité clinique à l’utilité clinique. En d’autres termes, réussir à tirer profit des biomarqueurs circulants pour améliorer réellement la qualité de vie ou la durée de survie des patientes. »
« Les études n’ont pour le moment pas pu prouver que la détection de la rechute tumorale améliore la survie des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique par exemple, illustre le Dr Luc Cabel.
Ce type de biomarqueurs pourrait tout de même avoir une utilité clinique, notamment pour la désescalade thérapeutique. A l’avenir, avec des tests très fiables, il serait possible d’envisager de réduire les traitements chez les patientes qui ne présentent pas de maladie résiduelle. »
Le Pr Jean-Yves Pierga abonde : « C’est là un défi majeur dans l’utilisation des biomarqueurs : il faut passer de la validité clinique à l’utilité clinique. En d’autres termes, réussir à tirer profit des biomarqueurs circulants pour améliorer réellement la qualité de vie ou la durée de survie des patientes. »
L’Institut Curie mise sur les essais cliniques
Or c’est justement l’expertise de l’Institut Curie. « Sous l’impulsion des Prs Jean-Yves Pierga et François Clément Bidard, l’Institut a lancé de nombreux essais cliniques pour démontrer l’utilité clinique de ce type de biomarqueurs », rappelle le Dr Luc Cabel.
Avant l’essai PADA-1 par exemple, une modification de l’hormonothérapie dans le cancer du sein n’était pas envisagée tant qu’il n’y avait pas d’évolution constatée par imagerie.
Depuis cette étude en revanche, il est démontré qu’une biopsie liquide permet de constater la survenue d’une résistance au traitement pour adapter ce dernier en conséquence, et donc retarder la progression tumorale et améliorer la qualité de vie des patientes.
« Au-delà des effets d’annonce, les biomarqueurs circulants portent réellement la promesse d’une personnalisation des traitements, estime le Pr François-Clément Bidard, oncologue médical et responsable du groupe de recherche translationnelle « Biomarqueurs tumoraux circulants » à l’Institut Curie.
Il reste des étapes à franchir en termes techniques et financiers, mais à terme, cet outil complémentaire va modifier la prise en charge des patientes. »
Avant l’essai PADA-1 par exemple, une modification de l’hormonothérapie dans le cancer du sein n’était pas envisagée tant qu’il n’y avait pas d’évolution constatée par imagerie.
Depuis cette étude en revanche, il est démontré qu’une biopsie liquide permet de constater la survenue d’une résistance au traitement pour adapter ce dernier en conséquence, et donc retarder la progression tumorale et améliorer la qualité de vie des patientes.
« Au-delà des effets d’annonce, les biomarqueurs circulants portent réellement la promesse d’une personnalisation des traitements, estime le Pr François-Clément Bidard, oncologue médical et responsable du groupe de recherche translationnelle « Biomarqueurs tumoraux circulants » à l’Institut Curie.
Il reste des étapes à franchir en termes techniques et financiers, mais à terme, cet outil complémentaire va modifier la prise en charge des patientes. »
Pr Anne Vincent-Salomon, directrice de l’IHU Institut des Cancers des Femmes de l’Institut Curie : « La biopsie liquide représente un changement de paradigme dans le suivi du cancer »
« Les biomarqueurs circulants vont devenir une stratégie incontournable, et d’une qualité exceptionnelle, dans le suivi des cancers des femmes.
Ils représentent dans ce secteur un vrai changement par rapport aux marqueurs tumoraux circulants classiques dont nous disposions jusqu’ici mais qui manquaient de fiabilité, et une révolution dans la conception des protocoles de traitement.
En matière de dépistage, il reste du chemin à parcourir mais certaines pistes, comme l’exploration des profils de méthylation ou les ARN, pourraient offrir un espoir. C’est pourquoi, l’Institut des Cancers des Femmes est mobilisé dans la recherche de biomarqueurs innovants. »
Ils représentent dans ce secteur un vrai changement par rapport aux marqueurs tumoraux circulants classiques dont nous disposions jusqu’ici mais qui manquaient de fiabilité, et une révolution dans la conception des protocoles de traitement.
En matière de dépistage, il reste du chemin à parcourir mais certaines pistes, comme l’exploration des profils de méthylation ou les ARN, pourraient offrir un espoir. C’est pourquoi, l’Institut des Cancers des Femmes est mobilisé dans la recherche de biomarqueurs innovants. »






