Potassium : un minéral indispensable à notre santé mais trop souvent ignoré

Alors que le laboratoire Nutrissime, spécialisé dans les compléments alimentaires, vient de mettre au point Alcali-Base (pour une supplémentation, notamment en potassium) revenons sur ce minéral indispensable à notre santé et notre bien-être, mais que l’on a souvent tendance à oublier !


Un peu d’histoire… En 1807, le chimiste anglais Sir Humphry Davy isola un élément jusqu’alors inconnu : le potassium. Mais ce n’est qu’en 1938 que l’on conclura qu’il est essentiel à la vie.
 
Ce minéral joue en effet un rôle crucial dans la transmission de l'influx nerveux, la contraction musculaire et la fonction cardiaque.
 
Et comme il est moins connu du grand public que le calcium ou le magnésium, il est souvent négligé. Avec pour résultat : on n’en consomme généralement pas assez dans les pays occidentaux.
 
Les autorités sanitaires américaines viennent d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme en le désignant comme « nutriment préoccupant pour la santé publique ». En effet, la sous-consommation de ce minéral est associée à des effets néfastes pour la santé : hypertension, maladies cardiovasculaires, calculs rénaux et ostéoporose. 
 
Ce minéral oublié porte le symbole chimique K, pour kalium, mot latin qui signifie alcali. « Le potassium intervient dans l’un des plus importants équilibres métaboliques : l’équilibre acide-base », explique la diététicienne-nutritionniste Florence Piquet, auteur du Guide de l’équilibre acide-base. Il est ainsi mobilisé à chaque instant par l'organisme pour veiller à cet équilibre.
 
Il faut savoir que pour fonctionner correctement, votre pH sanguin doit être maintenu entre 7,35 et 7,45 soit légèrement alcalinisant ou basique. Si son pH venait à s'éloigner de ces valeurs, votre santé pourrait être sérieusement altérée !
 
Avec une alimentation alcalinisante riche en végétaux, donc en sels de potassium, calcium et magnésium et pauvre en chlorure de sodium, comme l’était celle de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, cet équilibre était préservé.
 
Sauf que l’alimentation moderne s’avère très différente. Pour une grande partie de la population qui mange peu de végétaux, les apports en potassium sont insuffisants. Et cette même population a tendance à surconsommer des aliments d’origine animale, du sel, des produits céréaliers, qui sont des sources d’éléments acidifiants :
 
  • le chlore du sel de table donne naissance à un peu d’acide chlorhydrique ;
  • les deux acides aminés soufrés méthionine et cystine des céréales à un peu d’acide sulfurique ;
  • et le phosphore des protéines animales à un peu d’acide phosphorique.
 
Cela entraîne une acidification de tous les tissus. C’est pourquoi dans les pays développés, on constate une surcharge acide nette de l’organisme de 60 à 80 millimoles par jour.

L'acidose chronique

En temps normal, l'excès d'acide est évacué principalement par les poumons et les reins. Mais avec l’âge et selon l’état de santé, ces mécanismes régulateurs sont de moins en moins efficaces.
 
Tout en restant dans des limites considérées comme normales par les biologistes, le pH sanguin se stabilise alors à une valeur légèrement plus basse, donc plus acide. Le pH des autres tissus suit la même pente.
 
Des études ont montré que cette acidose, même discrète suffit à affaiblir l'os, diminuer la masse musculaire, favoriser des calculs urinaires et des maladies cardiovasculaires.
 
L'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a retenu l'apport satisfaisant en potassium à 3500 mg par jour pour les adultes hommes et femmes.

Comment éviter déficits en potassium et acidose chronique

Hormis la santé de vos reins, qui doivent être chouchoutés en buvant suffisamment et en évitant diabète et pré-diabète, la réponse se trouve dans votre assiette !
 
Vous pouvez consommer des aliments riches en potassium, tels que :
 
  • Les lentilles : 810 mg de potassim pour 100 g
  • Les dattes séchées : 790 mg pour 100 g
  • Les pruneaux : 732 mg pour 100 g
  • Les amandes : 705 mg pour 100 g
  • Les épinards : 662 mg pour 100 g
 
Dans le même temps, il faudrait diminuer la charge acide nette de votre alimentation.
 
Les aliments peuvent être classifiés selon leur indice PRAL qui évalue la charge acide d'un aliment. Plus le PRAL d’un aliment est élevé plus l'aliment aura tendance à acidifier l'organisme. Les aliments les plus acidifiants sont les fromages à pâte dure, les viandes et charcuteries, les aliments salés.
 
Inversement, parmi les aliments alcalinisants (hors ceux cités plus haut) figurent par exemple le thé, les tisanes, le vin, les eaux gazeuses bicarbonatées.
 
Le pH des urines donne une idée sommaire mais assez bonne de la qualité de votre équilibre acide-base. Des bandelettes peuvent vous permettre de suivre son évolution.
 
Si votre alimentation reste pauvre en végétaux et en potassium, vous pouvez la compléter avec un supplément de potassium.
 
Les médicaments à base de chlorure de potassium sont utilisés pour la correction des carences avérées (hypokaliémie) ; ils doivent être prescrits par le médecin.
 
Les compléments alimentaires de citrate de potassium et de zinc sont la forme préférée pour compenser des apports en potassium faibles, et contribuer à l’équilibre acido-basique

Publié le 24/02/2023 à 01:00 | Lu 7932 fois