Pannes sexuelles : quel impact sur la relation amoureuse après 50 ans ?

Souvent mal vécue et difficile à accepter, la panne sexuelle n'est pas rare et touche de nombreux hommes. Bien évidemment, on observe qu'avec l'âge, ces troubles ont tendance à être plus fréquents et cela peut développer un réel blocage chez la personne qui en est sujette. Le point avec Valérie Bruat, coach en relation amoureuse et dirigeante d'agence matrimoniale.





On estime à 3 ou 4 millions le nombre de Français qui rencontrent des problèmes pour satisfaire madame ! Le fait est que ces soucis, encore largement tabous pour la plupart des hommes, sont souvent vécus comme une honte, ce qui peut d’ailleurs se comprendre.
 
Les causes de ce phénomène peuvent être nombreuses : âge, certains traitements médicamenteux, problèmes vasculaires, diabète, dérèglements hormonaux (testostérone), troubles neurologiques (neurotransmetteurs) ou encore psychologiques. Mais il s'agit finalement souvent et simplement d'un blocage psychologique… Alors comment faire face à cette problématique ? Comment s'en libérer pour avancer et se donner toutes les chances de faire des rencontres ?
 
Les pannes sexuelles sont finalement peu liées à la santé et relèvent souvent de l'intime psychologique. Elles se produisent souvent consécutivement à des problématiques affectives, des blessures narcissiques à la suite de plusieurs échecs. Ces épreuves de la vie jouent sur l'estime de soi puis sur le corps.
 
Ainsi naissent des troubles au moment de passer à l'acte, qui ne sont pas anodins pour les hommes puisqu'ils se mettent soudain à douter de leur virilité, donc d'eux-mêmes, pour finir par se renfermer. Il s'agit alors de retrouver confiance en soi, de se sentir à l'aise avec soi-même pour l'être avec l'autre.
 
Comme le souligne Valérie Bruat : « beaucoup d’hommes préfèrent rompre plutôt que de continuer quand arrive le moment de passer à l'acte. Il devient difficile de gérer cette situation, de passer le cap et cela devient un stress permanent. Les hommes se bloquent, n'osent pas aborder le sujet et ne savent plus de quoi parler d'autre. Beaucoup en viennent alors à trouver de « bonnes mauvaises raisons » de rompre ».
 
Naturellement, ce n'est pas une situation facile du côté des femmes non plus, qui sont elles aussi impactées. Elles ont l'impression d'être à l'origine du problème. Elles en viennent à se poser des questions sur leur féminité et sur le manque de désir que peut éprouver l'homme pour elle. A la différence de l'homme qui lui n'aura pas cette démarche intellectuelle.
 
Et Valérie Bruat de préciser : « la plupart des gens sont demandeurs de s'améliorer. S'ils vont en agence, c'est pour trouver des conseils parce qu'ils ne comprennent pas et c'est aussi le rôle de l'agence de faire cet accompagnement ».

A la suite de plusieurs échanges avec un-une spécialiste, la confiance s'installe et le sujet plus intime de la panne sexuelle est abordé naturellement lorsque le client sent qu'il est nécessaire d'en parler afin d'aller de l'avant.
 
« L'intérêt de l'accompagnement en agence, c'est l'écoute et, au besoin, l'orientation vers des spécialistes s'il s'agit de problématiques de santé (urologue, psychologue selon la nature du souci). Pour tous les autres cas, mon objectif est de lever les barrières pour aider le client à atteindre son souhait : faire des rencontres durables. L'objectif est de parvenir à gommer petit à petit les blocages afin d'être de nouveau serein et prêt à faire des rencontres ! » conclut Valérie Bruat.
 
La dysfonction érectile (DE), plus connue sous le nom d’impuissance, est définie comme l'incapacité persistante d'obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour avoir un rapport sexuel satisfaisant… Ces troubles doivent persister au moins depuis trois mois pour que le diagnostic de DE soit posé. De nos jours, il existe cependant de nombreux médicaments à l’efficacité avérée (Viagra, Cialis ou Levitra).

Article publié le 17/07/2018 à 04:46 | Lu 2927 fois