Octobre rose : trois-quarts des patientes peu sensibles à la campagne de dépistage…

Alors qu’Octobre Rose bat son plein, le site Internet Carenity.com - qui regroupe plus de 60.000 patients dans l’Hexagone - vient de dévoiler un sondage qui montre que les trois-quarts des personnes interrogées (atteintes d'un cancer du sein et/ou se sentant concernées par la maladie) sont peu sensibles à cette grande campagne de communication…


Voici des résultats pour le moins étonnants. En effet, alors que nous sommes en plein Octobre Rose, mois dédié au dépistage du cancer du sein un peu partout dans le monde, ce sondage réalisé par le site Internet Carenity.com montre que les trois-quarts des personnes interrogées restent peu sensibles à cette grande campagne de communication, plutôt intelligemment orchestrée. Notamment en France.
 
Comme le souligne Michael Chekroun, président et fondateur de Carenity : « nous soutenons les actions d'Octobre Rose. Et à cette occasion, nous avons voulu connaître l'impact de cette campagne auprès des patients et des personnes concernées. Des résultats mitigés qui montrent que le combat est loin d'être gagné et que la mobilisation doit être soutenue et renforcée ».
 
Ainsi, selon ce sondage réalisé en ligne début octobre 2014*, pour la très grande majorité des sondées (75%), les messages autour du dépistage portés par la campagne Octobre Rose n’ont pas encore porté leurs fruits. Seul un quart a été incité à effectuer une mammographie de dépistage suite aux actions de sensibilisation. Par ailleurs, et toujours selon ce sondage, malgré les initiatives visant à informer la population sur le cancer du sein, la maladie est encore peu connue. Ainsi, un tiers (30%) ignore encore que le cancer du sein peut aussi toucher les hommes (certes faiblement avec 1%, mais c’est possible). D'autre part, la majorité des répondants (55%) sous-estime la part de femmes touchées par un cancer du sein avant 40 ans alors que 10% des patientes ont moins de 40 ans au moment du diagnostic.
 
Sans trop de surprise, l'annonce du diagnostic bouleverse profondément le quotidien de la femme. Le traitement et la guérison deviennent alors leur priorité, souvent au détriment de leur vie de famille, de leur vie intime et même de leur carrière professionnelle... D’autre part, cette patiente doit prendre des décisions importantes rapidement, parfois même dans l’urgence : quel médecin, quel hôpital ? Elle sait aussi que les traitements (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie...) auront un impact sur son corps et donc sur son image, sans parler du regard des autres.
 
D’une manière générale, ces femmes sont plus inquiètes pour leur vie de famille (qui va s'occuper des enfants ?) et leur vie sociale que par la peur de mourir d'un cancer du sein (32%). Les patientes se sentent sans doute rassurées par les progrès thérapeutiques effectués ces dernières années. Rappelons que détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut non seulement être guéri dans plus de 90% des cas mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs, moins mutilants ou entraînant moins de séquelles.
 
*Méthodologie :
Carenity a mis en ligne 2 séries de sondages, le premier auprès de l'ensemble de sa communauté entre le 1er et le 8 octobre 2014, et le second auprès des membres de la communauté dédiée au cancer du sein. Au total, 98 personnes concernées par un cancer du sein et 794 membres de la communauté Carenity ont répondu.

Publié le 14/10/2014 à 08:43 | Lu 1207 fois