OMS, viandes rouges et cancers...

L’Organisation Mondiale de la Santé vient de publier un communiqué dans lequel elle met en garde contre une consommation –excessive- de viandes rouges et de charcuteries et des répercussions possibles en matière de cancer… Attention, n'arrêtez pas les steaks et les bons saucissons pour autant ! C'est juste un question de doses... Détails.


Ce n’est pas la première fois que les rapports entre consommation de viande rouge et/ou charcuterie et cancers sont évoqués… En fait, cela fait déjà plusieurs années que de nombreuses études mettent en garde contre les risques de développer certains cancers lorsque l’on mange trop de produits carnés…
 
Cette semaine, l’OMS, à son tour, met en garde contre la viande ! Pour parvenir à ces conclusions, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) –qui appartient à l’Organisation mondiale de la Santé- a passé au crible plus de 800 études scientifiques portant sur l’association cancers et viandes rouges ou charcuterie au cours des vingt dernières années…
 
Au final, le CIRC a classé la consommation de la viande rouge « comme probablement cancérogène pour l'homme ». Cette association a principalement été observée pour ce qui concerne le cancer colorectal, mais d’autres associations ont également été observées pour les cancers du pancréas et de la prostate. Par ailleurs, le CIRC a également classé la viande transformée (charcuterie, notamment à cause des sels rouges de nitrite) « comme cancérogène pour l’homme », risquant de favoriser le cancer colorectal.
 
On estime que les Français consomment en moyenne 370 g de viande rouge par semaine, soit 53 g par jour et 270 g de charcuterie, soit 38 g par jour, estimait l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ex-Afssa) en 2007. Mais un quart des Français mangerait plus de 50 g de charcuterie par jour. Or, plus en mange, plus on s'expose. Les experts de l’OMS considèrent que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18%.
 
« Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée » précise le Dr Kurt Straif du CIRC. « Compte tenu du grand nombre de personnes qui consomment de la viande transformée, l'impact mondial sur l'incidence du cancer revêt une importance de santé publique. »
 
D’autre part, comme l’indique le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC, « ces résultats confirment les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter la consommation de viande. Dans le même temps, la viande rouge a une valeur nutritive. Par conséquent, ces résultats sont importants pour permettre aux gouvernements comme aux organismes de réglementation internationaux de mener des évaluations du risque, et de trouver un équilibre entre les risques et les avantages de la consommation de viande rouge et de viande transformée, et de formuler les meilleures recommandations alimentaires possibles ».
 
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Publié le 27/10/2015 à 10:13 | Lu 1123 fois