Normandie : Somsong et David, 45 et 53 ans, resto thai

L'Adie déclare la guerre aux idées reçues sur tout ce qui peut freiner l'accès à l'entrepreneuriat, notamment l’âge… À travers une étude inédite, l’agence donne la parole aux seniors et met en avant le potentiel de ces générations. Portrait de Somsong et David, 45 et 53 ans, resto thai.


« On n’est pas vraiment seniors. On fonce encore, on a plein de choses en tête. Notre exemple montre qu’à 50 ans on peut relancer sa vie, créer une activité et avoir une vraie réussite. C’est que du bonheur ! ».
 
Plus qu’un restaurant thaïlandais, le Thai Kao Tip, est le résultat de la rencontre de deux envies d’entreprendre et le reflet de l’histoire d’un couple qui a su se réinventer en combinant les forces de chacun.
 
Ancienne commerciale dans les cosmétiques en Thaïlande, Somsong pensait trouver sa place en France en exerçant le métier de coiffeuse. Elle passe un CAP et recherche du travail. Mais avec sa maitrise approximative du Français, elle ne parvient pas à trouver d’emploi.
 
David, quant à lui, est un ancien cadre commercial dans la grande distribution qui enchaine les petits boulots en intérim. Quand une amie lui propose de préparer et de vendre des nems sur le marché, Somsong accepte tout de suite. Et ses mets parfumés rencontrent rapidement du succès.
 
Alors elle propose à David de la rejoindre dans l’aventure. Ensemble, ils commencent en achetant un camion qu’ils transforment en foodtruck avec le soutien de l’Adie pour vendre sur les marchés, lors d’évènements et de concerts. Ils évoluent ensuite vers une activité de traiteur puis ouvrent un point de vente au marché central de Nancy.
 
Quelques années plus tard, ils laissent de côté ces activités pour ouvrir, avec un nouveau financement de l’Adie, un restaurant en centre-ville qui ne désemplit pas. Elle, la créative, s’occupe de régaler les clients. Lui, il gère l’administratif.
 
Dans ce binôme parfaitement complémentaire, Somsong est la locomotive qui impulse les développements de l’activité et David se retrousse les manches pour rendre leurs rêves possibles. Au quotidien, ils se réjouissent de se lever pour exercer ce métier qu’ils aiment.
 
S’ils ne se sentent pas encore « seniors », ils pensent déjà qu’un jour ils s’arrêteront et seront satisfaits de pouvoir transmettre leur entreprise à leurs enfants. Mais pour l’heure, dans quelques mois, ils envisagent d’ouvrir un deuxième restaurant dans une grande rue commerçante de Nancy.
 
Et cette fois-ci les banques sont prêtes à les suivre.

Publié le 17/10/2019 à 01:00 | Lu 3643 fois