Ménopause masculine : le point avec l'IVI Madrid

L’hypogonadisme tardif ou déficit androgénique se caractérise par une diminution des niveaux de testostérone chez les hommes à partir de… 40 ans. Ce processus, « similaire à la ménopause » selon l’institution médicale espagnole IVI, « n’implique pas une interruption complète de la fertilité mais peut causer une dysfonction érectile et la perte de la libido, entre autres ».





Jusqu'à maintenant, seules les femmes étaient sujettes à une véritable horloge biologique. Pour les papas en revanche, rien ne les a jamais empêchés d'avoir une descendance jusqu'à un âge avancé (Alain Delon, papa à 59 ans) voir très avancé (Yves Montand père à 67 ans ou Charlie Chaplin à plus de 70 ans).
 
Pourtant, à partir de 40 ans, les niveaux de testostérones diminuent progressivement chez les hommes. Et même si l’hypogonadisme tardif appelé « ménopause masculine »’ n’interrompt généralement pas totalement la production de spermatozoïdes, il peut affecter la fertilité. Sans compter les problèmes de dysfonction érectile, de diminution de la libido, la fatigue et la prise de poids…
 
« Il s’agit d’un processus progressif, de sorte que, à 70 ans, les hommes ont environ 30% de moins de testostérone, l’hormone chargée de maintenir le tonus musculaire, la masse osseuse et la fonction sexuelle » explique le Dr Carlos Balmori, urologue chez IVI Madrid.
 
Les autres symptômes aisément identifiables sont une faiblesse musculaire, de la fatigue, un gain de poids et la perte de cheveux, mais ils peuvent être aussi accompagnés de maladies comme l'ostéoporose (oui les hommes peuvent être concernés). « Le résultat de ce tableau symptomatique est une perte progressive de la qualité de vie » ajoute le Dr Balmori.
 
De plus, de nombreux hommes sont concernés par le fameux « syndrome métabolique », une conséquence de l’hypogonadisme qui se caractérise par de la prise de poids (notamment au niveau de la ceinture abdominale), une hyperglycémie, un taux élevé d’acide urique, de l’hypertension et une hypercholestérolémie.
 
Même si l’hypogonadisme touche tous les hommes à partir d’un certain âge -ainsi que ceux qui ont subi une ablation d'un ou des deux testicules- il existe certaines habitudes de vie qui peuvent être mises en place pour en réduire les effets.
 
« Dans certains cas, en adoptant une alimentation équilibrée, en réalisant des exercices physiques contrôlés, et en maintenant une vie sexuelle active, les niveaux de testostérone peuvent revenir à la normale » explique de Dr Balmori.
 
A cet égard, ce spécialiste précise que « les contrôles préventifs sont très importants pour contrôler les niveaux hormonaux, de glucose, de cholestérol et d’acide urique. C’est grâce à un examen détaillé des patients que nous augmentons l’efficacité de tout traitement médical ».
 
Au contraire, pour ceux qui ne parviennent pas à reconstituer cette hormone de manière naturelle, il existe des traitements à base de testostérone, injectable et en gel. « Ce traitement substitutif hormonal n’est pas nocif à condition qu’il soit pris sous surveillance médicale et que les doses d’hormones ne soient pas supérieures aux taux requis » conclut l’institution médicale (spécialisée dans la reproduction assistée) dans son communiqué. 

Article publié le 16/06/2017 à 08:59 | Lu 1024 fois