Marseille : un concept d'hôtel hospitalier pour les patients en ambulatoire

Voici un concept intéressant dans le monde médical. En effet, l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille propose à certains patients dont le domicile est éloigné, une solution d’hébergement temporaire non médicalisé -un hôtel hospitalier- situé à proximité de l’hôpital. De quoi voir l’hôpital autrement.


Le monde médical et notamment celui de l’hôpital évolue. Certes, tout n’est pas encore parfait, mais les choses changent, les lignes bougent et certaines idées vont dans le bon sens. Et incontestablement, cet hébergement de type hôtel hospitalier proposé par l’IPC de Marseille à certains patients en ambulatoire, est une bonne idée.    
 
« Ce concept existe déjà dans les pays scandinaves, en Ecosse et aux Etats-Unis » précise Katrin Evans, infirmière coordinatrice, en charge de ce programme. « Après une intervention, passer la nuit confortablement dans l’enceinte de l’établissement rassure les patients et leurs accompagnants », ajoute Katrin Evans.
 
Actuellement, les patientes qui bénéficient de cette prestation sont pris en charge en chirurgie ambulatoire sénologique ou gynécologique, accompagnées d’un proche et dont le lieu de résidence est éloigné de plus de 100 km de l’IPC. 
 
Comment ça marche ? L’équipe de soins détermine quelle patiente peut se voir proposer cette prestation. Toutefois, deux conditions sont déterminantes : le patient doit tout d’abord être autonome et ensuite, être susceptible de pouvoir regagner son domicile ou son lieu de vie habituel après l’intervention chirurgicale en ambulatoire.
 
Combien ça coute ? La participation aux frais d’hébergement s’élève à 20 euros par jour et par appartement, ce qui est très raisonnable d’autant que cette participation peut être prise en charge totalement ou partiellement par la mutuelle du malade. Quant à la durée du séjour, elle dépasse rarement plus d’une nuit.
 
A noter que ce type d’hébergement devrait être appelé à se développer dans les années à venir et être proposée à d’autres prises en charge chirurgicales. La phase test de ce dispositif a démarré en novembre 2017 et durera trois ans.
 
Pour information, la prise en charge à l’IPC s’effectue exclusivement sur la base des tarifs de la sécurité sociale et les dépassements d’honoraires ne sont pas pratiqués dans l’établissement.

Publié le 23/02/2018 à 04:18 | Lu 1886 fois