Maladies cardiovasculaires : les plus âgés et les seniors, nouvelles populations à risque

La Fédération Française de Cardiologie (FFC) qui vient de lancer la 5ème édition du « Donocoeur », qui aura lieu cette année du 26 octobre au 3 novembre 2013, revient sur le fait que les « plus âgés » sont désormais, également concernés par les maladies cardiovasculaires. Détails.


Les progrès dans le domaine sanitaire, de la recherche et de la prise en charge des patients ont amélioré l’espérance de vie.
 
Ainsi, depuis soixante ans, les Français vivent plus longtemps : 18,7 ans de plus pour les hommes et 23,2 ans pour les femmes. En témoignent les derniers résultats de l’enquête de l’Institut National des Etudes Démographiques (INED) publiés en avril 2013.
 
L’espérance de vie à la naissance continue d’augmenter en Europe principalement sous l’effet de la baisse de la mortalité aux âges élevés. Mais les années gagnées sont-elles des années en bonne santé ou en état de dépendance et avec des handicaps ?
 
La question posée par cette enquête est importante tant pour l’organisation des soins et des services à la personne que pour des enjeux sociaux et économiques.
 
Il est en effet constaté que les problèmes de santé sont de plus en plus fréquents au fur et à mesure de l’avancée en âge. Les maladies chroniques déclarées par les Européennes occupent 64% de l’espérance de vie à 65 ans (61,5% pour les hommes).
 
L’OMS alerte sur le fait qu’au cours des vingt prochaines années, il y aura des changements majeurs dans les besoins de santé dus à cette augmentation de vie « en mauvais état » et qui promet d’avoir un lourd impact économique. « Aujourd’hui, plus de 2.2 millions de malades, traités en affection de longue durée souffrent de maladies cardiovasculaires » rappelle Claude Le Feuvre, Président de la FFC.
 
Les systèmes de santé vont être confrontés à ce nombre croissant de personnes souffrant pendant de longues périodes de pathologies invalidantes dont principalement les maladies cardiovasculaires. Ils doivent se préparer.
 
Par ailleurs, les baby-boomers nés entre 1945 et 1964 sont les meilleures cibles pour les maladies cardiovasculaires. Bien qu’ils aient gagné en moyenne un an et demi de vie, leur espérance de vie « en mauvaise santé » s’est allongée de deux ans (Etude INED).
 
Active plus longtemps, cette population est confrontée aux situations de stress, à la fatigue et aux premiers soucis de santé avec lesquels elle est appelée à cohabiter sur le long terme… Mieux prises en charge et rapidement, les maladies mortelles comme les insuffisances cardiaques n’empêchent plus de vivre, mais au prix d’handicaps invalidants au quotidien.

Publié le 21/10/2013 à 05:00 | Lu 632 fois