LiveStep : dispositif anti-errance pour patients atteints d'Alzheimer

De plus en plus de solutions issues des nouvelles technologies s’invitent dans les maisons de retraite, généralement pour assurer la sécurité des résidents. L’une des dernières en date ? Livestep, un dispositif anti-errance pour éviter que les patients Alzheimer ne s’échappent de l’établissement. Explications.





Avant d’aller plus loin, rappelons qu’aujourd’hui en France, on estime que trois millions de personnes (aidants, familles et proches) sont touchées par la maladie d’Alzheimer et on dénombre plus de 900.000 malades dans l’Hexagone. Un nouveau malade est détecté toutes les 7 secondes dans le monde et il n’existe actuellement aucun traitement curatif.  
 
Avec la hausse du nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les fugues de personnes âgées malades se multiplient. Avec tous les risques que cela comporte. Dès qu’une personne âgée disparait, il faut donner l’alerte. Et le temps compte.
 
Les deux premières heures de la disparition sont cruciales, surtout la nuit, surtout en hiver. Les personnes âgées atteintes de démence sont considérées comme un groupe particulièrement fragile, pour lequel il importe d’intervenir d’autant plus rapidement que leur santé physique et mentale est atteinte.
 
Dans cet esprit, comment concilier la nécessaire libre circulation des résidents tout en maîtrisant les sorties -voire les fugues ou les errances- de ceux qui peuvent se mettre en danger ? C'est pour remédier à ce problème que la jeune entreprise rennoise LiveStep a développé et commercialise une solution anti-errance connectée, invisible et non-stigmatisante, spécialement conçue pour les maisons de retraite.
 
Dans la pratique, une antenne est glissée sous les paillassons/tapis/lino des sorties stratégiques de l’établissement. Ensuite, chaque résident fragile est équipé d'étiquettes collées dans ses chaussons/chaussures (moins stigmatisant que le bracelet anti-fugue et invisible pour le résident).
 
Le passage du résident sur l’antenne déclenche une alerte qui est renvoyée directement sur les DECT (téléphonie interne) du personnel soignant pour permettre aux équipes d'intervenir rapidement. Les établissements peuvent ainsi proposer une liberté collective plus grande aux résidents tout en répondant aux problématiques individuelles des résidents à risques.
 
Actuellement en test dans l’EHPAD "Les Jardins du Castel" situé à proximité de Rennes (Ille-et-Vilaine). Il s’agit d’un établissement qui accueille 121 résidents dont 85 au sein d'une maison de retraite et 36 dans une unité Alzheimer.

Article publié le 04/02/2021 à 01:00 | Lu 2598 fois