Le recours des femmes âgées au traitement hormonal substitutif (THS) est passé de 14% à 5% dans cinq provinces canadiennes, à la suite de la publication en 2002 d'une étude de la Women's Health Initiative (WHI), rappelle en préambule le communiqué de l’ICIS. Cette étude révélait en effet que les risques pour la santé étaient supérieurs aux bienfaits liés au THS.
Selon une nouvelle étude réalisée par l'ICIS sur les demandes de remboursement auprès des régimes publics d'assurance-médicaments, de 2001-2002 à 2006-2007, cinq provinces canadiennes ont enregistré une baisse annuelle du recours au THS chez les femmes âgées de 65 ans ou plus. Les cinq provinces dont il est question sont l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. A noter que la baisse annuelle moyenne la plus marquée (30%) a été enregistrée dans les deux années suivant la publication du rapport de la WHI.
« Jusqu'à la fin des années 90, plusieurs femmes étaient sous traitement hormonal substitutif prescrit en raison de sa capacité à soulager les symptômes de la ménopause et à protéger les patientes contre la coronaropathie et l'ostéoporose », explique la docteur Jennifer Blake, obstétricienne et gynécologue en chef au Sunnybrook Health Sciences Centre de Toronto.
« Toutefois, de nouvelles données sur les risques potentiels du THS indiquant qu'il n'y a pas d'avantages à utiliser ce traitement pour prévenir les maladies cardiaques ont poussé les soignants et les patientes à réexaminer son utilisation, particulièrement chez les femmes âgées. L'étude réalisée par l'ICIS donne un exemple concret qui illustre à quel point de nouvelles informations peuvent améliorer sur-le-champ les pratiques et la sécurité des patients ». .../...
Selon une nouvelle étude réalisée par l'ICIS sur les demandes de remboursement auprès des régimes publics d'assurance-médicaments, de 2001-2002 à 2006-2007, cinq provinces canadiennes ont enregistré une baisse annuelle du recours au THS chez les femmes âgées de 65 ans ou plus. Les cinq provinces dont il est question sont l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. A noter que la baisse annuelle moyenne la plus marquée (30%) a été enregistrée dans les deux années suivant la publication du rapport de la WHI.
« Jusqu'à la fin des années 90, plusieurs femmes étaient sous traitement hormonal substitutif prescrit en raison de sa capacité à soulager les symptômes de la ménopause et à protéger les patientes contre la coronaropathie et l'ostéoporose », explique la docteur Jennifer Blake, obstétricienne et gynécologue en chef au Sunnybrook Health Sciences Centre de Toronto.
« Toutefois, de nouvelles données sur les risques potentiels du THS indiquant qu'il n'y a pas d'avantages à utiliser ce traitement pour prévenir les maladies cardiaques ont poussé les soignants et les patientes à réexaminer son utilisation, particulièrement chez les femmes âgées. L'étude réalisée par l'ICIS donne un exemple concret qui illustre à quel point de nouvelles informations peuvent améliorer sur-le-champ les pratiques et la sécurité des patients ». .../...
Utilisation à la baisse du THS à base d'œstrogène et du THS combiné
Les premières études sur les effets secondaires possibles associés à l'hormonothérapie à base d'œstrogène, notamment un risque accru du cancer de l'endomètre, ont commencé à paraître dans les années 70. C'est alors qu'est arrivé le THS combiné à base de progestine et d'œstrogène. Cependant, d'autres études, telles que celle réalisée par la WHI en 2002, ont rapporté des risques supplémentaires importants associés à ce traitement, entre autres un risque accru de coronaropathie et d'accident vasculaire cérébral.
Bien que le recours aux deux types de THS ait baissé au cours de la période d'étude de six ans, la baisse dans l'utilisation du traitement combiné chez les femmes âgées a été plus marquée que celle dans l'utilisation du THS à base d'œstrogène.
La grande majorité des femmes seniors qui sont restées sous traitement hormonal substitutif en 2006-2007 recevaient des médicaments à base d'œstrogène uniquement (84%), mais les taux variaient entre les cinq provinces comprises dans l'étude de l'ICIS. En 2006-2007, le taux d'utilisation du THS à base d'œstrogène, ajusté selon l'âge, variait entre les provinces de 3,1% à 5,4%. Le taux d'utilisation du THS combiné variait, quant à lui, de 0,5% à 1,1%.
Les femmes continuent d'utiliser le THS, mais à des doses plus faibles
L'étude de l'ICIS s'est également penchée sur le dosage d'œstrogène administré aux femmes âgées. En 2006-2007, environ les trois-quarts des femmes seniors qui utilisaient le THS prenaient des œstrogènes conjugués par voie orale de 0,3 mg ou 0,625 mg. Parmi celles qui prenaient la dose plus élevée (0,625 mg) en 2000-2001 et qui étaient toujours sous traitement hormonal en 2006-2007, 37% étaient passées aux médicaments à dose plus faible (0,3 mg).
« Les directives canadiennes cliniques sur la ménopause recommandent que la plus faible dose efficace soit prescrite, que ce soit pour le THS à base d'œstrogène ou le THS combiné » souligne encore le docteur Blake. « Un THS approprié et surveillé étroitement peut soulager les symptômes de la ménopause chez certaines femmes et les protéger de l'ostéoporose ».
Les premières études sur les effets secondaires possibles associés à l'hormonothérapie à base d'œstrogène, notamment un risque accru du cancer de l'endomètre, ont commencé à paraître dans les années 70. C'est alors qu'est arrivé le THS combiné à base de progestine et d'œstrogène. Cependant, d'autres études, telles que celle réalisée par la WHI en 2002, ont rapporté des risques supplémentaires importants associés à ce traitement, entre autres un risque accru de coronaropathie et d'accident vasculaire cérébral.
Bien que le recours aux deux types de THS ait baissé au cours de la période d'étude de six ans, la baisse dans l'utilisation du traitement combiné chez les femmes âgées a été plus marquée que celle dans l'utilisation du THS à base d'œstrogène.
La grande majorité des femmes seniors qui sont restées sous traitement hormonal substitutif en 2006-2007 recevaient des médicaments à base d'œstrogène uniquement (84%), mais les taux variaient entre les cinq provinces comprises dans l'étude de l'ICIS. En 2006-2007, le taux d'utilisation du THS à base d'œstrogène, ajusté selon l'âge, variait entre les provinces de 3,1% à 5,4%. Le taux d'utilisation du THS combiné variait, quant à lui, de 0,5% à 1,1%.
Les femmes continuent d'utiliser le THS, mais à des doses plus faibles
L'étude de l'ICIS s'est également penchée sur le dosage d'œstrogène administré aux femmes âgées. En 2006-2007, environ les trois-quarts des femmes seniors qui utilisaient le THS prenaient des œstrogènes conjugués par voie orale de 0,3 mg ou 0,625 mg. Parmi celles qui prenaient la dose plus élevée (0,625 mg) en 2000-2001 et qui étaient toujours sous traitement hormonal en 2006-2007, 37% étaient passées aux médicaments à dose plus faible (0,3 mg).
« Les directives canadiennes cliniques sur la ménopause recommandent que la plus faible dose efficace soit prescrite, que ce soit pour le THS à base d'œstrogène ou le THS combiné » souligne encore le docteur Blake. « Un THS approprié et surveillé étroitement peut soulager les symptômes de la ménopause chez certaines femmes et les protéger de l'ostéoporose ».
* A propos de l'ICIS
L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) recueille de l'information sur la santé et les soins de santé au Canada, l'analyse, puis la rend accessible au grand public. L'ICIS a été créé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en tant qu'organisme autonome sans but lucratif voué à la réalisation d'une vision commune de l'information sur la santé au Canada. Son objectif : fournir de l'information opportune, exacte et comparable.