Les Français et les thérapies alternatives : le point avec l'Unadfi

L’Union nationale des Associations de défense des Familles et de l'Individu, l’Unadfi, vient de présenter les résultats d’une grande enquête intitulée « Les Français et les thérapies alternatives » réalisée par le cabinet Odoxa. En voici les principaux enseignements.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Jeudi 11 Mai 2023

Selon cette nouvelle enquête, les thérapies alternatives semblent avoir une image positive chez les Français (70% de bonne image) et plus de la moitié (57%) d’entre eux considère qu’elles sont, de façon générale, au moins aussi efficaces que la médecine classique.
 
Il faut aussi savoir que ces thérapies sont de jours en plein essor : ainsi, plus d’un Français sur deux s’estime plus disposé qu’il y a cinq ans à y avoir recours (54%) et ils jugent également que ces thérapies peuvent compenser des problèmes du système de santé comme notamment la difficulté à obtenir des rdv avec des médecins (58%) et les déserts médicaux (54%).
 
Toujours selon cette enquête Odoxa pour l’Unadfi, nos concitoyens auraient fortement recours aux thérapies alternatives, notamment celles liées à la manipulation manuelle (51%), à la médecine traditionnelle (48%), aux plantes (45%) et aux énergies (39%).
 
Toutes ces thérapies seraient utilisées pour soigner des douleurs chroniques (40%, notamment par les personnes les plus âgées, plus souvent dans le cadre de thérapies liées à la manipulation manuelle) presque autant que pour accéder à des remèdes naturels (un tiers notamment dans le cadre de thérapies liées aux plantes, à la médecine traditionnelle, à la recherche de causes psychologiques).
 
L’ostéopathie (46%), l’homéopathie (42%), les huiles essentielles (37%) et l’acupuncture (21%) sont les thérapies alternatives auxquelles les Français ont eu le plus recours. En termes de catégories, les plus expérimentées sont celles relatives à la manipulation manuelle (51%), aux médecines  traditionnelles (48%), aux plantes (45%) et aux énergies (39%).
 
On observe que la principale motivation à suivre une thérapie alternative est de soulager une douleur chronique. Cette motivation a été citée par 40% des répondants et même 52% des personnes ayant suivi une thérapie liée à la manipulation manuelle et la moitié des 65 ans et plus.
 
Le souhait d’accéder à un remède naturel, non-invasif arrive en deuxième position des motivations à suivre une thérapie alternative (33%) et il semble concerner une population différente de celle qui s’est
dirigée vers ces thérapies pour soigner une douleur.
 
C’est notamment chez les personnes ayant suivi des thérapies liées aux plantes (52%), à la médecine traditionnelle (42%) et à la recherche de causes psychologiques (42%) que le besoin d’alternative à la médecine conventionnelle est le plus marqué.
 
Pour autant, et actuellement, c’est un peu la limite de ces thérapies, elles s’inscrivent encore trop souvent dans un cadre peu formel, entre un accompagnement limité (91% des pratiquants du jeûne l’ont fait en autonomie) et un choix des praticiens qui vient plus de la recommandation de l’entourage que de celle de professionnels de santé (52% contre 21% dans le cas de l’hypnose).
 
Dans ce contexte, et on peut le comprendre, ces thérapies suscitent des réserves pour près des deux-tiers (63%) des Français et 61% ne solliciteraient pas un praticien en thérapie alternative face à des symptômes inconnus. D’autre part, plus de la moitié, 56%, pense que les remèdes naturels peuvent avoir des effets secondaires nocifs.
 
Toujours selon cette enquête, au-delà de ce regard critique, près des trois-quarts (71%) des sondés ont aussi en tête que les thérapies alternatives peuvent donner lieu à des dérives sectaires et les deux-tiers (69%) qu’un praticien en thérapies alternatives peut exercer une emprise sur une personne.
 
Ils sont ainsi une nette majorité (81%) à considérer que l’Etat devrait mieux réglementer et encadrer l’activité de ces praticiens en thérapies alternatives. Un consensus large qui dénote ne aspiration à sortir du cadre informel dans lequel elles peuvent se situer encore actuellement…










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