Les Français et le bien-être : quand beauté rime avec bien-être

Le rapport à leur propre corps est un sujet de préoccupation important pour les Français, qui considèrent pour la plupart que soigner son apparence physique permet de se sentir mieux dans sa vie. Tel est l'enseignement majeur d'une étude réalisée par Ipsos pour Darty*, visant à mieux comprendre les habitudes des Françaises et des Français en matière de bien-être.


Cette étude confirme tout d'abord que les Français accordent une grande importance à leur apparence physique, en particulier parce qu'ils considèrent qu'il existe un lien étroit entre beauté et bien-être.
 
Ainsi, 86% d'entre eux estiment qu'il est « important de se sentir beau/belle pour se sentir bien dans sa vie » (27% considèrent même que c'est « très important »).
 
Cette tendance est encore plus affirmée parmi les femmes (93%) et les 18-24 ans (91%). A noter que les principales préoccupations des femmes se concentrent autour des problèmes de rondeurs (53%) et de cellulite (44%).
 
Si améliorer son apparence physique permet de se sentir mieux, comment alors faire en sorte d'être plus beau/belle ? Quelles sont les règles indispensables à suivre en la matière ?
 
Pour les Français, devenir plus beau, plus belle est avant tout une question d'hygiène de vie : il s'agit d'abord de « bien dormir, ne pas sacrifier ses heures de sommeil » (pour 53% d'entre eux), « faire régulièrement du sport, de l'exercice » (49%), et « avoir un régime alimentaire équilibré » (43%). Mais, au-delà des règles de base d'une vie saine, travailler directement son apparence a également son importance : ainsi, pour 43% d'entre eux, il est indispensable de « soigner son style vestimentaire » pour devenir plus beau ou plus belle.
 
Au-delà de l'importance accordée à l'hygiène de vie et à la tenue vestimentaire, le soin du corps est un sujet de préoccupation majeur pour les Français, et avant tout pour les Françaises.
 
En effet, celles-ci prennent un soin tout particulier de certaines parties de leur corps : 64% d'entre elles déclarent en effet « chouchouter » leurs cheveux, 40% leurs yeux et 36% leurs joues et leur teint. Mais, dans le même temps, les femmes estiment, de manière beaucoup plus importante que les hommes, qu'elles « délaissent » certaines autres parties de leur corps, à commencer par le dos (35%), les pieds (34%) et les fesses (24%).
 
Ce paradoxe apparent traduit surtout un rapport au corps beaucoup plus conflictuel chez les femmes que chez les hommes. En effet, si les femmes prennent de facto plus soin de leur corps que les hommes, elles ont le sentiment de privilégier certaines parties de leur corps au détriment du reste, ce qui les pousse à culpabiliser davantage.
 
Les hommes, de leur côté (et sans trop de surprise), se montrent nettement moins impliqués sur cette question. L'apparence physique est certes un sujet important pour eux, mais ils s'attachent surtout à « bien présenter ». Ainsi, dans le cas d'un rendez-vous romantique, ils prennent surtout soin de leur tenue vestimentaire (70%), de leur hygiène bucco-dentaire (57%) et de leur parfum (55%), mais vont accorder nettement moins d'importance au soin de leur corps que les femmes. De leur côté, celles-ci vont accorder une attention toute particulière à leur épilation (63%), leur maquillage (62%), le soin de leurs cheveux (57%).
 
En termes de rituels de beauté, les principaux postes de dépenses sont consacrés au soin des cheveux (18% des Français en moyenne y consacrent plus de 25 euros par semaine), au soin du visage (17%) et à l'épilation/rasage (13%). Les femmes sont prêtes à dépenser plus de temps et d'argent que les hommes dès lors qu'il s'agit de prendre soin de leur corps, et ce quel que soit le type de rituel de beauté considéré (soin des cheveux, du visage...etc).
 
Mais l'investissement varie également en fonction de l'âge : ainsi, les femmes âgées de 18-24 ans accordent une plus grande importance à leur chevelure et à leur maquillage, alors que les 45-50 ans consacrent davantage de temps et d'argent au soin du visage.
 
Si l'importance donnée à l'apparence physique ne cesse de se confirmer au fil du temps, une évolution plus récente mérite d'être notée : la tolérance de plus en plus faible à l'égard des poils, et qui se manifeste par une dynamique de plus en plus forte en faveur des pratiques d'épilation, chez la femme comme chez l'homme.
 
Chez la femme, l'épilation apparaît comme une sorte pré-requis (96% des interviewés estiment qu'elles doivent s'épiler au moins une partie de leur corps), en particulier pour certaines parties comme les aisselles (87% des Français considèrent qu'elles doivent être impeccablement épilées) et les demi-jambes (81%). Le souhait d'une épilation plus complète (maillot intégral, bras) est davantage porté par les hommes que par les femmes.
 
Chez l'homme, la demande d'épilation est nettement moins forte, mais s'affirme pour certaines parties du corps. Ainsi, 32% des femmes estiment qu'un homme doit avoir le dos impeccablement épilé, 24% d'entre elles pensent de même pour les épaules et 18% pour le torse. A noter que, tant chez les hommes que chez les femmes, les styles « rasé » et « à barbe naissante » sont considérés comme les plus séduisants, alors que la barbe fournie et la moustache sont rejetées par la majorité.
 
Une immense majorité de Français prennent soin de leur corps avant tout à leur domicile (90%). C'est vrai pour les hommes comme pour les femmes, même si ces dernières panachent le soin de soi à domicile avec une fréquentation occasionnelle des instituts spécialisés. Cette pratique du soin du corps à domicile, portée par l'équipement progressif des foyers en appareils électroménagers spécialisés (rasage/épilation, appareils de coiffure, santé, hygiène, soin du corps et du visage...) a plutôt progressé ces dernières années : 46% des personnes interrogées déclarent passer « plus de temps à prendre soin de leur corps à leur domicile qu'il y a 5 ans », quand à l'opposé seulement 9% fréquentent plus les instituts spécialisés (les autres n'ayant pas vraiment changé leurs habitudes).
 
Le moindre coût, par rapport à une prestation en institut, est la première raison invoquée pour prendre soin de son corps à domicile (73%), devant l'aspect jugé « plus pratique » de la chose (45%). L'aspect écologique n'est évoqué que par 5% des interviewés. A noter que 8 femmes sur 10 se disent satisfaites des soins à domicile.
 
*Enquête réalisée en ligne du 9 au 17 avril 2013 auprès d'un échantillon de 2 009 Français âgés de 18 à 50 ans, nationalement représentatifs selon le sexe, l'âge, le statut social, la profession de l'individu, la région et la catégorie d'agglomération.

Publié le 04/06/2013 à 06:00 | Lu 2906 fois