Le quincado : kézako ?

Ce néologisme est employé depuis plus de trois ans dans les médias pour décrire une nouvelle « génération » de quinquas et plus, ou plus exactement, un nouveau genre… Des hommes et des femmes de 50 ans et plus qui ont tendance à agir comme des… ados !


On connait les Tanguy, qui sont de jeunes adultes qui n’arrivent pas à quitter le foyer de papa et maman, et désormais, nous aurons également les « quincados ». Le terme est apparu en 2013/2014 sous la plume du sociologue spécialisé « senior » Serge Guérin, qui a remarqué l’arrivée d’une nouvelle génération de jeunes seniors, hommes et femmes, qui a tendance à vivre et agir comme des… adolescents.  
 
Le mot est bien évidemment issu de la contractation de quinquagénaire et d’adolescent : quincado. ne pas vieillir et d'adopter le rythme de vie des ados. Comme le souligne Serge Guérin : « le fait est que l’âge n’est plus borné comme avant. Il y a du floutage sur la ligne. Les jeunes seniors – mais aussi d’autres plus âgés- ne se vivent plus comme des vieux, des dépassés ou des presque finis… Ils se comportent comme des adultes qui avancent en âge, qui font durer –ou ils retrouvent- leur jeunesse ».
 
On peut découvrir cette nouvelle génération sur Instagram où hommes et femmes de 50 ans et plus deviennent parfois des stars des réseaux sociaux en postant leurs photos : des portraits bien sûr, mais également leur style vestimentaire, leurs voyages, les sporfs qu’ils pratiquent, les cosmétiques qu’ils utilisent au quotidien…
 
Un véritable phénomène de société puisque ces personnes ne sont pas uniquement suivies par des gens de leurs âges (des « followers » sur Instragram »), mais également par des adultes et même parfois des jeunes !
 
Leur credo n’est pas forcément d’agir comme des ados à tout prix. Non, leur credo, c’est de profiter de la vie, de s’épanouir et de laisser le carcan de l’âge de côté. « Et ils ont bien raison ! poursuit Serge Guérin. Au moins pour trois motifs : la hausse de l’espérance de vie, en éloignant la perspective de la mort, conduit mécaniquement à faire durer le temps de la jeunesse ; l’individualisme n’est pas nécessairement un égoïsme, mais peut signifier la volonté de chacun de construire son chemin hors des sentiers balisés et obligés ; enfin, jamais nous n’avons été, physiquement comme cognitivement, aussi préservé des marques du vieillissement ».  

Publié le 17/07/2017 à 04:21 | Lu 2884 fois