Le dresseur d’insecte d’Arni Thorarinsson : le cercle polar

Akureyri est la capitale du nord de l’Islande. La nuit y est interminable et lorsqu’il fait jour il dure longtemps. Aussi, en août, on y organise une grande fête consacrée aux commerçants de la ville. Par fête, on entend occasions de se saouler, de se droguer, de commettre toutes sortes d’agressions, parfois de violer. Ces réjouissances attirent une foule considérable, parmi elle, bon nombre de touristes islandais et étrangers.


Durant cette période, Einar, correspondant local du « Journal du soir », fait un reportage dans une maison qui a la réputation d’être hantée. Peu de temps après, il est contacté par une femme anonyme qui lui demande de retourner dans la maison car une jeune fille vient d’y être assassinée.

Dans cette ville, où finalement tout le monde se connaît, le journaliste et le commissaire collabore avec plus ou moins d’aigreur pour mener l’enquête. Après qu’Einar eût découvert l’identité de son informatrice anonyme, Victoria, celle-ci qui vient d’entreprendre une cure de désintoxication dans un établissement spécialisé, est retrouvée assassinée.

Arni Thorarinsson signe un roman noir, touchant par moment, qui nous fait entrer dans l’univers sombre du pays islandais. Il le fait en portant une attention particulière à ses protagonistes, donnant à ceux-ci une épaisseur crépusculaire, faite de violence, d’interrogations, de révolte et, pourtant, de résignation.

Au moment où l’Islande est un des pays qui subit de manière la plus vive la crise financière actuelle, ce roman policier anticipe les dérives de cette société refermée sur elle-même, aux prises de l’alcool et du sexe dans leur forme d’une économie globalisée.

Le dresseur d’insecte
Arni Thorarinsson
(traduit de l’Islandais par Eric Boury)
Editions Métaillé
346 pages
19 euros
Le dresseur d’insecte d’Arni Thorarinsson : le cercle polar

Publié le 12/01/2009 à 10:06 | Lu 3587 fois





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