La transmission intergénérationnelle en mode culinaire (partie 2)

​Un des points majeurs de la transmission d’informations et de connaissances entre parents (grands-parents) et enfants, est de pouvoir évaluer les capacités de ces derniers et de les adapter en fonction des missions qui leur sont confiées.





Les peurs de l’échec et de décevoir ses parents peuvent constituer une source de frustration pour l’enfant. Il convient d’éviter cette frustration au maximum, car elle risque de créer un blocage chez les plus jeunes. Il est donc essentiel de la part des parents de savoir proposer des tâches à leur hauteur et d’accompagner les enfants toujours dans la douceur.
 
Le parent ou grand-parent a un rôle polyvalent lors de l’apprentissage. Il est gardien du temps des préparations culinaires, mais il est aussi le protecteur, le donneur d’ordre, celui qui veille aux consignes de sécurité et même le juge du résultat final ! Incarner l’ensemble de ces fonctions rend complexe le simple fait de profiter pleinement d’un temps partagé entre enfant et parent. Pourtant, il est essentiel de préserver ce moment de partage, car c’est en cet instant que le parent endosse son rôle le plus important : l’apprentissage et la transmission de savoirs.
 
Les parents, et plus particulièrement les grands-parents, ont également un devoir de mémoire. Ils transmettent un socle de valeurs et de culture propres à chaque famille en partageant les recettes et traditions familiales. L’enfant va structurer son approche de la cuisine mais également son approche culturelle à travers ces “histoires” transmises entre les générations.
 
Les grands-parents assument plus fréquemment le rôle de passeur du savoir que les parents, ceux-ci ayant une position rendue plus complexe par le poids des responsabilités du quotidien.
 
Comment cela s’est-il traduit dans l’atelier ?
Face à une chef, les enfants vont aborder les nouvelles techniques de cuisine à la recherche de la minutie et du geste parfait ! Ce réflexe du “faire parfaitement” dans le cadre de la vie quotidienne peut générer quelques frustrations du côté du parent, étant donné que le temps de préparation devient conséquemment plus long.
 
Dans certains cas, l’action de stimuler les enfants sur la reconnaissance produit est centrale. On lui présente ainsi une sélection de fruits et légumes : “tu connais les fruits et légumes sur la table ?”. Parmi les différents duos, c’est la grand-mère qui a le plus questionné sa petite fille, renforçant par là même le lien tissé avec Les parents ou grands-parents doivent bien prendre conscience de la difficulté que peuvent engendrer certaines tâches pour les plus jeunes, et donc toujours s’adapter au niveau des enfants. La patience est également le maître-mot !
 
Néanmoins, cet apprentissage et ce moment partagé entre les générations sont essentiels aujourd’hui. Dans un cadre de vie toujours plus accéléré, la cuisine est passée au second plan. Malheureusement, cela a pu avoir un impact sur la baisse de consommation de fruits et légumes, notamment en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires ou l’obésité.
 
La cuisine intergénérationnelle constitue deux piliers dans l’épanouissement des enfants :
- Préparer les plus jeunes à une alimentation saine et variée en éveillant leur curiosité et leurs connaissances autour des fruits et légumes.
- Renforcer leur socle de connaissances culturelle et familiale.

Article publié le 07/12/2018 à 01:00 | Lu 1993 fois