La pollution favoriserait les cas de démences chez les femmes seniors

Selon une récente étude de chercheurs de l’Université de la Californie du sud (USC), la pollution atmosphérique (particules fines issues des usines ou des voitures), augmenteraient très fortement les risques de développer des démences chez les femmes seniors. Détails.


Depuis quelques années, la France est régulièrement touchée par des phénomènes de pollution aux particules fines. C’était encore le cas ces dernières semaines dans des grandes villes de l’Hexagone. De Paris à Lyon en passant par Grenoble et bien d’autres.
 
Il faut savoir que les particules fines peuvent créer de graves problèmes respiratoires en se nichant profondément dans les alvéoles pulmonaires. La Direction générale de la santé (DGS) conseille d’ailleurs aux personnes âgées de ne pas pratiquer d'activités physiques intenses ; de ne pas sortir en début de matinée ou en fin de journée (en particulier aux abords des grands axes routiers) ; et de consulter son médecin ou son pharmacien en cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle.
 
La pollution atmosphérique est mauvaise pour nos fonctions respiratoires et cardiques, elle favorise les allergies, l’asthme et peut provoquer sur le long terme des problèmes au niveau des poumons, du cœur, des yeux ou de la gorge. Avec même des développements de cancers. Tout ceci est désormais assez bien connu par les scientifiques et les médecins.
 
Mais une nouvelle étude américaine (la première de ce type aux USA) vient « enfoncer le clou » en montrant que la pollution atmosphérique aux particules fines pourrait aussi entrainer le développement de démences chez les femmes âgées. Cette recherche a été réalisée par des chercheur de l’Université de la Californie du sud sur les données de 3.647 femmes âgées de 65 à 79 ans dans 48 états des Etats-Unis.
 
Plus concrètement, elle indique que les femmes qui résident dans des lieux où la concentration de particules fines dépasse les normes de l'agence américaine de protection de l'environnement voient leur risque de déclin cognitif augmenter de 81% et leur risque de démence de 92% (maladie d’Alzheimer incluse).
 
Les particules fines entrent par le nez et certaines atteignent directement le cerveau. Les cellules du cerveau considèrent alors ces particules comme étant des invasions et réagissent avec des inflammations qui avec le temps, pourraient favoriser le développement d’Alzheimer. L'effet néfaste serait particulièrement marqué chez les femmes porteuses du gène APOE4, qui augmente le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer.
 
Si leurs conclusions concernaient la population générale, la pollution atmosphérique pourrait être responsable de 21% des cas de démence, selon l'étude. Cette étude a été publiée par la revue scientifique « Translational Psychiatry ».

Publié le 02/02/2017 à 04:21 | Lu 1261 fois



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