La musicothérapie dans le parcours de soin

Alors que la Fédération Française de Musicothérapie -en partenariat avec l'Université Paul Valéry Montpellier 3CP- vient de dévoiler le programme d'une série de quatre webconférences qui se déroulera tous les mardis du mois de mai, revenons sur la musicothérapie dans le parcours de soin.


Avant d’aller plus loin, rappelons que la musicothérapie est une pratique de soin, de relation d’aide, d’accompagnement, de soutien ou de rééducation, qui utilise le son et la musique sous toutes leurs formes.
 
Depuis quelques années déjà, la musicothérapie -comme l’art-thérapie ou la médiation animale- fait partie de ces « médecines douces » qui ont le vent en poupe, notamment dans les maisons de retraite. Elles viennent de fait compléter et renforcer les traitements médicamenteux sans leurs effets secondaires.
 
L’essor de la musicothérapie, repose aujourd’hui sur :
• une pratique clinique en constant développement à travers la création de postes dans diverses institutions médicales et médico-sociales ;
• une pratique basée sur l’évaluation qualitative et quantitative des interventions musicales et musico-thérapeutiques auprès de patients souffrant de diverses affections ;
• une compréhension en constante progression des mécanismes neurophysiologiques et psychologiques qui sous-tendent les bénéfices de la musicothérapie.
 
Lorsqu’une prise en charge en musicothérapie a fait la preuve de son efficacité elle doit prendre sa place dans le parcours de soins aux côtés des autres interventions, médicales, paramédicales ou psychologiques tout en conservant sa singularité.
 
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la musicothérapie est un vieux remède dont l’utilisation remonte à la nuit des temps. La musique a toujours été perçue comme ayant des pouvoirs de guérison particuliers et aujourd’hui, plusieurs études démontrent qu’elle joue sur nos émotions et nos humeurs.

Il y a quelques années, une étude menée par une équipe italienne, montrait que la musique contribuait à modifier notre activité cardiaque, notre tension artérielle ainsi que notre respiration. Une autre équipe démontrait que le fait d’écouter une musique que l’on aimait permettait de réduire l’anxiété, facteur aggravant chez les personnes atteintes de maladies coronaires telles que l’infarctus du myocarde…

Publié le 13/04/2021 à 01:01 | Lu 4421 fois