La fin de vie : parlons-en avant

Marisol Touraine, ministre de la santé a lancé fin 2016, le premier volet de la campagne nationale d’information destinée à faire connaître les nouvelles dispositions relatives à la fin de vie. Il s’agit de donner aux professionnels (et par la suite au grand public) les outils pour leur permettre d’engager le dialogue avec leurs patients.





La fin de vie : parlons-en avant
Dans notre société du 21ème siècle, cette période ultime avant le décès commence à être prise en compte par les médecins, les psychologues, les sociologues, les hommes et femmes de loi, etc. De plus, des associations et des sociétés de service travaillent au quotidien, soit dans des structures adaptées soit à domicile, pour l’améliorer.
 
La loi du 2 février 2016 crée des droits nouveaux et renforce les droits existants des personnes malades et des personnes en fin de vie. Elle vise à placer le patient au cœur des décisions qui le concerne. Cette loi, indique le communiqué du ministère, « répond à la demande d’une fin de vie digne, accompagnée et apaisée, par une meilleure prise en charge de la souffrance ; elle améliore l’accès et l’utilisation des directives anticipées et les rend opposables aux médecins ; la loi clarifie le refus de l’obstination déraisonnable et instaure le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès ».
 
La signature de cette campagne met en avant l’importance d’aborder le sujet de la fin de vie, sans attendre de tomber malade. La signature souligne le caractère essentiel du dialogue entre le professionnel et son patient. Comment parler des directives anticipées et aider les patients à les rédiger ? Comment inciter le patient à désigner une personne de confiance ? Comment accompagner et soulager la souffrance et tout mettre en oeuvre pour que le patient ait une fin de vie digne ?
 
« Au même titre qu’un patient a le droit de choisir son médecin et son traitement, il doit pouvoir, malade et en fin de vie, choisir de pouvoir terminer sa vie aussi dignement qu’il a vécu, sans souffrance » a indiqué la ministre de la Santé dans son communiqué.
 
Et de préciser : « rester maître de sa vie jusqu’au moment où on la quitte est un enjeu de dignité, une exigence démocratique et citoyenne. J’ai lancé cette campagne pour que les professionnels de santé disposent de toutes les informations et de toute l’aide possible pour assurer ce droit. Les Français seront aussi mieux informés. Nous le leur devons ».
 
Piloté par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, en lien avec le Ministère des Affaires sociales et de la Santé, le 2ème volet de cette campagne sera lancé en février 2017, pour informer le grand public sur les droits des personnes malades et des personnes en fin de vie.

Ce que la loi apporte à tous
- La réaffirmation du droit du malade au refus de tout traitement ;
- Le respect des volontés du patient notamment par le développement et l’accessibilité à des directives anticipées formalisées et contraignantes pour les médecins ;
- À défaut de l’existence de directives anticipées, la prise en compte de l’expression des volontés antérieurement exprimées par le patient, portée par le témoignage de la personne de confiance ou à défaut tout autre témoignage de la famille ou des proches ;
- La réaffirmation du droit au soulagement de la souffrance et l’instauration du droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès

Article publié le 25/01/2017 à 10:55 | Lu 1954 fois