La confiance des Français à l’égard des professionnels de santé

Les Français font toujours autant confiance aux professionnels de santé mais s’inquiètent de plus en plus de leur manque de disponibilité : ainsi, une large majorité (88%) des Français leur font confiance et les trois-quarts (75%) estiment qu’ils sont disponibles et à l’écoute de leurs patients selon la deuxième édition du baromètre Groupe Pasteur Mutualité.





Le Groupe Pasteur Mutualité, groupe mutualiste d’assurances au service des professionnels de santé, vient de présenter la seconde vague de son baromètre sur « la cote de confiance des Français à l’égard des professionnels de santé », une étude réalisée avec l’institut de sondage ViaVoice. En voici, les principaux enseignements.

Alors que les Français manifestent des inquiétudes croissantes quant à la pérennité et la qualité de leur système de santé (déficit de la Sécurité sociale, réforme de l’hôpital public, accès aux soins, etc.), comment les professionnels du secteur sont‐ils perçus ? Les Français font‐ils toujours autant confiance aux médecins, infirmiers, pharmaciens, chirurgiens‐dentistes et autres professions médicales ou paramédicales ?

Une confiance toujours forte pour l’ensemble des professionnels de santé

Malgré une baisse de 2% par rapport à la première vague du baromètre réalisée en avril 2010, cette étude révèle que la confiance des Français à l’égard des professionnels de santé reste très forte : en moyenne 88% de la population leur fait confiance (« tout à fait confiance » ou « plutôt confiance ») !

Cet indice élevé dissimule malgré tout quelques disparités entre les neuf professions étudiées… Ainsi, la cote de confiance moyenne accordée aux pharmaciens a baissé de 5% et celle des chirurgiens‐dentistes de 3% (86% des Français déclarent faire « tout à fait ou plutôt confiance » à ces deux professions). Le déremboursement de certains médicaments et l’image dégradée de certains laboratoires ont peut‐être contribué à modifier la perception des Français à l’égard des pharmaciens.

Cependant, quelle que soit la profession de santé concernée, le niveau de confiance enregistré est toujours supérieur à 80%, sauf pour les vétérinaires auxquels seule une partie de la population a recours.

Malgré les enjeux et défis actuels de notre système de santé, ce baromètre fait donc apparaître une
cote de confiance toujours très élevée à l’égard des professionnels de santé.

Infirmiers et médecins généralistes conservent les cotes de confiance les plus élevées

Les infirmiers (94%) et les médecins généralistes (90%) restent les professions auxquelles les Français accordent le plus majoritairement leur confiance. Une confiance renforcée puisque le taux de répondants faisant « tout à fait confiance » à ces deux professions a augmenté de quatre points depuis 2010 (il s’élève à 45% pour les infirmiers et 43% pour les médecins généralistes).

Avec une cote de confiance globale stable (88%), les médecins hospitaliers ont vu la part de la population qui déclare leur faire « tout à fait confiance » augmenter de 6% depuis 2010. Les cotes de confiance attribuées à chaque profession médicale conservent donc des seuils très élevés et varient légèrement en fonction de la fréquence des consultations et de la proximité entretenue avec chaque professionnel.

Des professionnels de santé jugés moins disponibles qu’auparavant

Les Français attachent toujours autant d’importance à la proximité de leur relation avec les soignants mais s’inquiètent de leur manque de disponibilité croissant. Même si une forte majorité de nos compatriotes trouve toujours que les professionnels de santé sont « disponibles et à l’écoute des patients », cette tendance est en baisse, quelles que soient les professions : pharmaciens (88%, ‐5 points par rapport à 2010), infirmiers (77%, ‐7 points par rapport à 2010), masseurs‐kinésithérapeutes et ostéopathes (78%, ‐4 points par rapport à 2010) ou médecins spécialistes et hospitaliers (57%, ‐3 points par rapport à 2010). Ces évolutions doivent être envisagées dans un contexte difficile pour le monde de la santé où les contraintes vécues par les professionnels de santé se multiplient (augmentation des tâches administratives, insécurité, …).

Un accès aux soins perçu comme de plus en plus difficiel

Les inquiétudes concernant l’accès aux soins sont quant à elles toujours fortes : 63% des Français déclarent que les médecins généralistes ne sont pas bien répartis sur le territoire et 67% que les infirmiers ne sont pas assez nombreux. L’évolution du pouvoir d’achat des Français a également un impact sur leur perception de la tarification des soins : les soins dentaires (pour 89% de la population) et les consultations des médecins spécialistes (74%, chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2010) sont jugés encore trop chers.

La pénibilité de certains métiers reconnue par une majorité de Français

Les contraintes ressenties par les infirmiers et les infirmières dans l’exercice de leur métier sont révélatrices des difficultés vécues par la profession médicale et paramédicale dans son ensemble : 99% (+6 points) des Français reconnaissent aujourd’hui le métier des infirmièr(e)s comme « difficile ». Seulement 20% de la population trouve qu’ils sont bien rémunérés (chiffre en baisse de 3 points par rapport à 2010) et 55% pense qu’ils ne sont pas suffisamment reconnus sur le plan professionnel.

*Interviews effectuées du 17 au 22 octobre 2011 par téléphone sur un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Article publié le 13/12/2011 à 08:01 | Lu 2550 fois