L’innovation au service des seniors : l'exemple des résidences Sairenor

La société familiale Sairenor renouvelle l'approche de la promotion-construction, insuffisamment attentive au segment des aînés. Partant de l'analyse des besoins des retraités, du troisième âge et du grand âge qui forment près d'un cinquième de la population de notre pays, cette jeune entreprise créée en 2009 en a conclu que l’immobilier ne devait être qu’un vecteur d’autres dominantes pour créer un cadre de vie adapté aux seniors. Explications.





Les démographes démontrent depuis plusieurs années que les seniors constitueront dans les temps qui viennent une proportion déterminante de notre population, en France et dans la plupart des pays d'ailleurs.

Les chiffres sont impressionnants et rendent compte d'une évolution tellement rapide qu'on peut -à bon droit- parler de « papy-boom », comme on a parlé de « baby-boom » au cours des Trente Glorieuses : quinze millions aujourd'hui, les plus de 60 ans seront chez nous vingt millions en 2030 et 24 millions à l'horizon 2060.

Plus intéressante encore est l'évolution de leur rapport à la consommation. L'image de la personne âgée repliée, à l'activité réduite, avec de moindres besoins et de faibles moyens, a vécu : le poids des seniors dans les dépenses de consommation dépassera en 2015 -demain donc- les 50%.

Dans ce contexte est apparu outre-Atlantique le concept de « silver economy ». On ne doute plus désormais que les produits et les services doivent prendre en compte ce nouveau consommateur, longtemps négligé. L'univers du logement, longtemps gouverné par la dictature de l'offre, est en train de regarder les seniors avec des yeux neufs.


C'est ainsi que la société Sairenor renouvelle l'approche de la promotion-construction, insuffisamment attentive au segment des aînés. Partant de l'analyse des besoins des retraités, du troisième âge et du grand âge qui forment près d'un cinquième de la population de notre pays, elle en a conclu que l’immobilier ne devait être qu’un vecteur d’autres dominantes pour créer un cadre de vie adapté aux seniors.

De cette constatation, cette jeune entreprise née en 2009, a créé un concept sans équivalent. De quoi s'agit-il ? Le concept tire ses atouts de cinq convictions : l'attente de services à forte valeur ajoutée, l'exigence de prix accessibles, l’amélioration de la prévention santé comme retardateur de la dépendance, l’intégration du tissu local (économique et médico-social) dans ce concept et enfin, la sécurité et le lien social comme fil directeur à la réalisation de ce dernier. « Sairenor a, ainsi, inventé une nouvelle profession à la frontière entre l’immobilier, la santé, les services et la technologie : celle d’intégrateur ! » assure l’entreprise dans son communiqué.

Une intégration horizontale comme la décrit Jeremy Rifkin dans son livre « la troisième révolution industrielle ». Cette intégration est systématiquement réalisée en partenariat avec la commune d’accueil du projet. Ainsi, les villages Sairenor, construits prioritairement dans des agglomérations de 10 à 40.000 habitants, sont le plus souvent édifiés sur des terrains achetés aux collectivités locales, permettant des prix de sortie modérés, tant en location -correspondant à la solvabilité moyenne d'un retraité- qu'en investissement -garantissant des taux de rendement compétitifs-. Les constructions sont situées en centre-ville, pour ménager un accès aisé aux commerces ».

La mission de la société étant de créer des cadres de vie avec, comme stratégie, l’utilisation de l’innovation technologique, la domotique est ainsi fortement exploitée, pour apporter des services exceptionnels. La recherche de la sécurité, du confort, des loisirs, de la communication pour la préservation du lien social, mais surtout le rôle central de la prévention santé ont guidé les concepteurs.

Concernant ce dernier point, Sairenor est partie de l’analyse d’un fait : la France est le troisième pays en Europe où l’on vit le plus longtemps. Par contre, notre pays passe en huitième position lorsqu’il s’agit de prendre en compte la qualité de la vieillesse. Les raisons essentielles de ce déclassement reposent sur la faiblesse de la politique de prévention santé. L’idée a donc été de donner le plus d’informations possible au médecin traitant afin que ce dernier puisse mettre en place cette politique de prévention.

C'est ainsi que des cabines de télésanté, véritables centres médicaux de diagnostic interactifs, offrent à chacun la possibilité de procéder soi-même aux principaux contrôles, dont les résultats sont immédiatement télé-transmissibles au médecin. Les cabines peuvent aussi être installées avec un module unique en Europe de téléconsultation permettant à un médecin de procéder à une consultation médicale bien que ce dernier se situe à des centaines de kilomètres de là.

Première en France, cet acte est dorénavant tarifé par la sécurité sociale et devient, de ce fait, un moyen formidable de lutte contre la désertification médicale. Par ailleurs, une tablette tactile dont l’interface a été spécialement conçue pour des seniors technophobes permet la distribution de services simplifiés comme la commande d’un repas, la visio-conférence avec ses enfants ou petits-enfants, la réception de photos envoyées par la famille sans avoir d’ordinateur ou d’adresse mail.

Enfin, pour conserver le lien social, élément primordial contribuant au mieux vieillir, Sairenor a repris le principe du béguinage avec la réalisation d’une place de village centrale où les résidents et les habitants de la commune peuvent se retrouver entre eux autour d’un boulodrome, d’un potager commun et d’un bâtiment d’accueil où s’organisent différentes activités sportives et culturelles organisées à partir des associations locales du 3ème âge.

Avec la mise en oeuvre de ce concept unique en France, Sairenor souhaite prouver qu’en France, on arrive encore à avoir des idées ! Certains bailleurs sociaux et caisses de retraite travaillent actuellement avec cette société pour apporter à ce concept le développement national qu’il mérite. Au bout du compte, cette offre innovante fait beaucoup plus que d'apporter une offre spécifique aux individus et aux ménages retraités. Elle administre la preuve que l'attention fine aux besoins et aux attentes de la demande peuvent faire évoluer les produits. Elle démontre aussi que l'assèchement des aides publiques et l'affaiblissement du pouvoir d'achat, loin de condamner la production de logements, dynamise la créativité. Un espoir de taille alors que les prédictions pour la construction en 2013 sont bien sombres.

Article publié le 05/03/2013 à 05:00 | Lu 2320 fois