Avant de présenter ce projet de la Fondation Georges Truffaut, rappelons que le jardinage « thérapeutique » est apparu à la fin du 18ème siècle aux Etats-Unis et que cette discipline est enseignée depuis 1971.... D’autres pays sont précurseurs comme l’Angleterre, le Canada et le Japon.
En France, à propos de la maladie d’Alzheimer, le ministère de la Santé a récemment reconnu cette thérapie « non médicamenteuse », comme entrant dans le cadre des actions du Plan Alzheimer ». Le dernier plan Alzheimer oblige d’ailleurs les unités à se doter d’un jardin « thérapeutique » où les patients, leur famille et le personnel hospitalier se réunissent pour biner ou désherber !
De fait, l’hortithérapie (comprendre la thérapie par le jardinage) semble très bénéfique chez les personnes souffrant de cette maladie neurodégénérative qui touche 850.000 personnes en France. Une étude menée sur une durée de deux ans par l’association horticole canadienne sur des patients Alzheimer a montré une baisse de 19% d’incidents violents pour les malades en contact avec des jardins.
Comme le souligne le docteur Jasicki, médecin coordonnateur de la résidence Les Lierres (Pau, 64 000) : « notre projet se structure autour de deux sites : une terrasse sensorielle pour favoriser les sens et un jardin extérieur avec serres et jardinière thérapeutique. Les espèces ont été choisies pour leur non toxicité, leur aspect vivace, et leurs faibles racines (bacs thérapeutiques). La terrasse sera accessible lors des ateliers encadrés, par contre le jardin extérieur sera accessible en permanence ».
L’Institut Douglas au Canada a montré que l'exposition prolongée et quotidienne à la lumière du jour est indispensable pour faire le plein d’énergie, chasser le stress et avoir un bon sommeil, en réglant les rythmes circadiens qui marquent l’alternance des jours et des nuits et influencent de nombreux mécanismes physiologiques comme la sécrétion des hormones. Or, il est avéré que chez les malades d'Alzheimer les cycles circadiens se dérèglent, entrainant des troubles du sommeil. Le jardinage incite les malades à sortir dehors et ainsi à s’exposer au soleil.
De son côté, Paule Lebay, infirmière coordinatrice et présidente de l’association Graine de Jardins de la maison de retraite d’Onzain (41 150) assure : « retranscrire ce que peuvent ressentir les personnes qui viennent à ce jardin n’est pas simple d’autant qu’ils ne peuvent pas toujours l’exprimer par des mots. Mais lorsqu’une dame refuse qu’on la rentre où qu’on la mette plus à l’abri du soleil cela signifie certainement qu’elle éprouve du plaisir à être là. En tant qu’animateur cela apporte une grande satisfaction de voir des familles (patients et leurs proches) se retrouver pour construire ensemble ce jardin de partage. On se dit remplir complètement notre rôle d’aidant. »
En France, à propos de la maladie d’Alzheimer, le ministère de la Santé a récemment reconnu cette thérapie « non médicamenteuse », comme entrant dans le cadre des actions du Plan Alzheimer ». Le dernier plan Alzheimer oblige d’ailleurs les unités à se doter d’un jardin « thérapeutique » où les patients, leur famille et le personnel hospitalier se réunissent pour biner ou désherber !
De fait, l’hortithérapie (comprendre la thérapie par le jardinage) semble très bénéfique chez les personnes souffrant de cette maladie neurodégénérative qui touche 850.000 personnes en France. Une étude menée sur une durée de deux ans par l’association horticole canadienne sur des patients Alzheimer a montré une baisse de 19% d’incidents violents pour les malades en contact avec des jardins.
Comme le souligne le docteur Jasicki, médecin coordonnateur de la résidence Les Lierres (Pau, 64 000) : « notre projet se structure autour de deux sites : une terrasse sensorielle pour favoriser les sens et un jardin extérieur avec serres et jardinière thérapeutique. Les espèces ont été choisies pour leur non toxicité, leur aspect vivace, et leurs faibles racines (bacs thérapeutiques). La terrasse sera accessible lors des ateliers encadrés, par contre le jardin extérieur sera accessible en permanence ».
L’Institut Douglas au Canada a montré que l'exposition prolongée et quotidienne à la lumière du jour est indispensable pour faire le plein d’énergie, chasser le stress et avoir un bon sommeil, en réglant les rythmes circadiens qui marquent l’alternance des jours et des nuits et influencent de nombreux mécanismes physiologiques comme la sécrétion des hormones. Or, il est avéré que chez les malades d'Alzheimer les cycles circadiens se dérèglent, entrainant des troubles du sommeil. Le jardinage incite les malades à sortir dehors et ainsi à s’exposer au soleil.
De son côté, Paule Lebay, infirmière coordinatrice et présidente de l’association Graine de Jardins de la maison de retraite d’Onzain (41 150) assure : « retranscrire ce que peuvent ressentir les personnes qui viennent à ce jardin n’est pas simple d’autant qu’ils ne peuvent pas toujours l’exprimer par des mots. Mais lorsqu’une dame refuse qu’on la rentre où qu’on la mette plus à l’abri du soleil cela signifie certainement qu’elle éprouve du plaisir à être là. En tant qu’animateur cela apporte une grande satisfaction de voir des familles (patients et leurs proches) se retrouver pour construire ensemble ce jardin de partage. On se dit remplir complètement notre rôle d’aidant. »
Voici les principaux points positifs de l’hortithérapie :
- Lorsque la parole est fragilisée, le jardinage représente une bonne alternative pour maintenir un échange avec la personne qui peut alors rester en contact avec le monde extérieur et exprimer ses émotions. Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants de personnes malades et d’aidants ont également un rôle clé à jouer ; ce qui les aide également à surmonter cette épreuve.
- Le jardin est un lieu clé de rencontre ! Le jardin favorise d’ailleurs les visites de personnes de l’extérieur. Il est plus « facile » de passer un après-midi dans un jardin que dans une chambre sans occupation.
- L’hortithérapie réveille les sens par la mémoire ! Odeurs, couleurs ou encore textures peuvent rappeler des souvenirs d’enfance. De plus, l’évolution des saisons et les différentes étapes de croissance des végétaux apportent des repères qui permettent de se situer dans le temps. Cette stimulation permet de combattre les effets de la maladie et ralentir, autant que possible, la rapidité de la dégradation.
- La déambulation sans but est fréquente dans la maladie d'Alzheimer. La personne marche pendant des heures sans but. Le jardin donne un but, amène à une concentration et fait ainsi disparaitre cette notion d’errements. Il est fondamental de retenir que la structure du jardin permette une balade sans la nécessité de faire marche arrière ou de franchir un obstacle.
« Il est encore trop tôt pour mesurer les effets sur les résidents mais les ateliers jardinage ont réellement permis de créer ou recréer du lien et de la convivialité entre résidents. Ces animations sont surtout l'occasion d'aborder des discussions autour du jardinage et donc de solliciter les mémoires et les émotions restantes des résidents » conclut David Caro, directeur de l’EHPAD La Rablais (Saint Jacques de la Lande, 35 136).
Fondation Georges Truffaut
- Lorsque la parole est fragilisée, le jardinage représente une bonne alternative pour maintenir un échange avec la personne qui peut alors rester en contact avec le monde extérieur et exprimer ses émotions. Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants de personnes malades et d’aidants ont également un rôle clé à jouer ; ce qui les aide également à surmonter cette épreuve.
- Le jardin est un lieu clé de rencontre ! Le jardin favorise d’ailleurs les visites de personnes de l’extérieur. Il est plus « facile » de passer un après-midi dans un jardin que dans une chambre sans occupation.
- L’hortithérapie réveille les sens par la mémoire ! Odeurs, couleurs ou encore textures peuvent rappeler des souvenirs d’enfance. De plus, l’évolution des saisons et les différentes étapes de croissance des végétaux apportent des repères qui permettent de se situer dans le temps. Cette stimulation permet de combattre les effets de la maladie et ralentir, autant que possible, la rapidité de la dégradation.
- La déambulation sans but est fréquente dans la maladie d'Alzheimer. La personne marche pendant des heures sans but. Le jardin donne un but, amène à une concentration et fait ainsi disparaitre cette notion d’errements. Il est fondamental de retenir que la structure du jardin permette une balade sans la nécessité de faire marche arrière ou de franchir un obstacle.
« Il est encore trop tôt pour mesurer les effets sur les résidents mais les ateliers jardinage ont réellement permis de créer ou recréer du lien et de la convivialité entre résidents. Ces animations sont surtout l'occasion d'aborder des discussions autour du jardinage et donc de solliciter les mémoires et les émotions restantes des résidents » conclut David Caro, directeur de l’EHPAD La Rablais (Saint Jacques de la Lande, 35 136).
Fondation Georges Truffaut