André Mareuil observe cela avec une excitation proche du ravissement depuis Saint Médard, le village où il s’est retiré après avoir mis un terme à « sa carrière de comédien médiocre ». Il vit là bas, aigri, las, amer, sans illusion, méprisant, fredonnant par moment « Que sais-tu du malheur d’aimer » ou « Que reste t-il de nos amours ». « Tout m’ennuie » conclut-il.
Les trois meurtres le réveillent de sa nonchalance. Il semble que les victimes appartiennent à cette catégorie de personnes « qui entretiennent la passivité d’une société servile, obsédée par la consommation à outrance, anesthésiée par les médias ».
André attends : « Dans quelle catégorie de privilégiés immoraux (…) serait pointé le prochain martyr ? ». Par le biais du souvenir d’André, on fait la connaissance de Malik. C’est un jeune prostitué, sans papier, qui fut le protégé du comédien, son amant, peut-être même l’amour de sa vie. Il est naïf, un peu fantasque. C’est autour de lui que se nouera cette histoire à l’allure de thriller.
Parallèlement au récit, l’histoire, baignée d’une poignante mélancolie, aborde un thème universel : la recherche du bonheur. C’est que l’auteur saisit la subtilité de l’approche amoureuse et décrit en creux la fugacité du bonheur.
André, à la fin du roman, trouve une sorte de quiétude : « Il fallait l’admettre : le corps n’était pas la finalité du désir. De quoi s’agissait-il à chaque nouvelle aventure, sinon de voler une âme à jamais inaccessible qui, croyait-on, nous dirait enfin comment on s’arrange de cette vie ».
Il donnera une réponse définitive à la dernière ligne de l’histoire.
L’assassin improbable
Hugo Marsan
Editions Mercure de France
161 pages
15.80 euros
Les trois meurtres le réveillent de sa nonchalance. Il semble que les victimes appartiennent à cette catégorie de personnes « qui entretiennent la passivité d’une société servile, obsédée par la consommation à outrance, anesthésiée par les médias ».
André attends : « Dans quelle catégorie de privilégiés immoraux (…) serait pointé le prochain martyr ? ». Par le biais du souvenir d’André, on fait la connaissance de Malik. C’est un jeune prostitué, sans papier, qui fut le protégé du comédien, son amant, peut-être même l’amour de sa vie. Il est naïf, un peu fantasque. C’est autour de lui que se nouera cette histoire à l’allure de thriller.
Parallèlement au récit, l’histoire, baignée d’une poignante mélancolie, aborde un thème universel : la recherche du bonheur. C’est que l’auteur saisit la subtilité de l’approche amoureuse et décrit en creux la fugacité du bonheur.
André, à la fin du roman, trouve une sorte de quiétude : « Il fallait l’admettre : le corps n’était pas la finalité du désir. De quoi s’agissait-il à chaque nouvelle aventure, sinon de voler une âme à jamais inaccessible qui, croyait-on, nous dirait enfin comment on s’arrange de cette vie ».
Il donnera une réponse définitive à la dernière ligne de l’histoire.
L’assassin improbable
Hugo Marsan
Editions Mercure de France
161 pages
15.80 euros
