« La sécurité sociale est un droit humain. Nous avons oublié pendant très longtemps qu'environ 20% de la population mondiale avait accès à des mécanismes de protection sociale, assurant au minimum une protection contre la pauvreté alimentaire », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York, où se réunie cette semaine la Commission du développement social de l'ONU.
« Ce qui est un véritable scandale, c'est qu'il faut seulement 2% du PIB mondial pour assurer un système de sécurité sociale à tous les pauvres de la planète », a-t-il poursuivi, alors que la Commission du développement social se réunit cette semaine pour préparer le sommet de l'OIT en juin, au cours duquel gouvernements, sociétés privées et syndicats des 183 Etats Membres de l'organisation se pencheront sur la mise en place d'une protection sociale mondiale.
En septembre dernier, à Oslo, le Directeur général de l'OIT, Juan Somavia, et celui du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, avaient convenus « d'explorer le concept de « socle de protection sociale » pour les personnes vivant dans la pauvreté ou en en situation de vulnérabilité ».
Devant la presse, Michael Cichon a donc rappelé que « les transferts sociaux représentent l'outil le plus puissant pour la redistribution des richesses et la lutte contre la pauvreté ». « Ils ont un impact direct sur la pauvreté, les inégalités et le développement social et économique. En Europe, 50% de la pauvreté est combattue et réduite par ces transferts sociaux », a-t-il ajouté.
Rappelant que 80% de la population mondiale n'avait pas accès à une protection sociale, le responsable de l'OIT a estimé que sans investissement dans la protection sociale de base, les pays en développement ne pourraient pas avoir de croissance solide continue. « Les gens qui ont faim ou qui vivent dans l'insalubrité, les enfants qui n'ont pas été éduqués ou qui n'ont pas été bien nourris, ne seront jamais en mesure d'être productifs et d'avoir un emploi productif et bien rémunéré dans l'économie formelle », a-t-il souligné.
« Sans un investissement minimum dans leur santé, leur nutrition et leur bien-être, ils ne pourront jamais débloquer le potentiel de croissance économique autant que possible », a encore poursuivi Michael Cichon, avant de citer l'exemple du programme brésilien « Bolsa Familia » qui a coûté 0,5% du PIB, mais permis d'offrir la sécurité sociale, des pensions, des soins de santé de base et des allocations familiales minimums à 25% de la population faisant « une énorme différence dans la réduction de la pauvreté et des inégalités ».
Devant la presse, il a ensuite énuméré les quatre piliers de ce « socle de protection sociale » : sécurité d'un revenu de base pour les enfants, accès à une aide sociale pour les personnes en âge de travailler, pension de vieillesse, services de santé essentiels pour tous.
« Ce n'est pas une utopie », a-t-il poursuivi, « nous pouvons le faire avec aussi peu que 3 à 4% du PIB des pays en développement et réduire la pauvreté d'environ 40% dans les pays en développement. Je ne connais pas d'autre instrument politique aussi puissant que cela ». A l'heure actuelle, le monde consacre en moyenne 17% de ses richesses à la protection sociale, mais si ces dépenses atteignent 19% dans les pays développés, elles avoisinent les 4 à 4,5% dans les pays en développement.
« La clé c'est la volonté politique. Dans le contexte de crise économique, les pays développés cherchent à réduire les déficits et les dépenses publiques, à consolider les budgets et la relance en réduisant les dépenses sociales », a conclu Michael Cichon, avant d'estimer que ces politiques signifiaient « que les personnes âgées, les handicapés, les malades et les pauvres sont ceux qui vont payer les conséquences de la crise dans les années à venir ».
« Ce qui est un véritable scandale, c'est qu'il faut seulement 2% du PIB mondial pour assurer un système de sécurité sociale à tous les pauvres de la planète », a-t-il poursuivi, alors que la Commission du développement social se réunit cette semaine pour préparer le sommet de l'OIT en juin, au cours duquel gouvernements, sociétés privées et syndicats des 183 Etats Membres de l'organisation se pencheront sur la mise en place d'une protection sociale mondiale.
En septembre dernier, à Oslo, le Directeur général de l'OIT, Juan Somavia, et celui du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, avaient convenus « d'explorer le concept de « socle de protection sociale » pour les personnes vivant dans la pauvreté ou en en situation de vulnérabilité ».
Devant la presse, Michael Cichon a donc rappelé que « les transferts sociaux représentent l'outil le plus puissant pour la redistribution des richesses et la lutte contre la pauvreté ». « Ils ont un impact direct sur la pauvreté, les inégalités et le développement social et économique. En Europe, 50% de la pauvreté est combattue et réduite par ces transferts sociaux », a-t-il ajouté.
Rappelant que 80% de la population mondiale n'avait pas accès à une protection sociale, le responsable de l'OIT a estimé que sans investissement dans la protection sociale de base, les pays en développement ne pourraient pas avoir de croissance solide continue. « Les gens qui ont faim ou qui vivent dans l'insalubrité, les enfants qui n'ont pas été éduqués ou qui n'ont pas été bien nourris, ne seront jamais en mesure d'être productifs et d'avoir un emploi productif et bien rémunéré dans l'économie formelle », a-t-il souligné.
« Sans un investissement minimum dans leur santé, leur nutrition et leur bien-être, ils ne pourront jamais débloquer le potentiel de croissance économique autant que possible », a encore poursuivi Michael Cichon, avant de citer l'exemple du programme brésilien « Bolsa Familia » qui a coûté 0,5% du PIB, mais permis d'offrir la sécurité sociale, des pensions, des soins de santé de base et des allocations familiales minimums à 25% de la population faisant « une énorme différence dans la réduction de la pauvreté et des inégalités ».
Devant la presse, il a ensuite énuméré les quatre piliers de ce « socle de protection sociale » : sécurité d'un revenu de base pour les enfants, accès à une aide sociale pour les personnes en âge de travailler, pension de vieillesse, services de santé essentiels pour tous.
« Ce n'est pas une utopie », a-t-il poursuivi, « nous pouvons le faire avec aussi peu que 3 à 4% du PIB des pays en développement et réduire la pauvreté d'environ 40% dans les pays en développement. Je ne connais pas d'autre instrument politique aussi puissant que cela ». A l'heure actuelle, le monde consacre en moyenne 17% de ses richesses à la protection sociale, mais si ces dépenses atteignent 19% dans les pays développés, elles avoisinent les 4 à 4,5% dans les pays en développement.
« La clé c'est la volonté politique. Dans le contexte de crise économique, les pays développés cherchent à réduire les déficits et les dépenses publiques, à consolider les budgets et la relance en réduisant les dépenses sociales », a conclu Michael Cichon, avant d'estimer que ces politiques signifiaient « que les personnes âgées, les handicapés, les malades et les pauvres sont ceux qui vont payer les conséquences de la crise dans les années à venir ».