Journée mondiale contre l'ostéoporose : plus d'infos pour mieux lutter

Aujourd’hui, lundi 20 octobre 2014, c’est la Journée mondiale contre l’ostéoporose. Même si depuis quelques années, on parle moins de cette maladie des os qui touche principalement les femmes, cette pathologie « silencieuse » mais grave, concerne toujours une Française senior sur trois… L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) rappelle donc l’importance de l’information et de la prise en charge de cette maladie.


Journée mondiale contre l'ostéoporose : plus d'infos pour mieux lutter
En France, près de 2,5 millions de femmes sont atteintes de cette maladie et plus de douze millions présentent des risques de fractures après la ménopause ! Dans un contexte de vieillissement de la population, l’information est devenue un enjeu majeur de santé publique. Pourtant, de nos jours on n’entend relativement peu parler de cette pathologie qui altère les tissus osseux et concerne une femme sur trois et un homme sur cinq (on le sait moins) à partir de cinquante ans.
 
Maladie silencieuse, l’ostéoporose devient visible (trop tardivement) le jour où la première fracture survient. A 60 ans, on se casse un poignet après une chute. Un signal d’alarme à ne pas négliger pour pouvoir détecter une éventuelle fragilité osseuse. Plus tard, si la maladie n’est toujours pas diagnostiquée ni traitée, des patientes se fractureront des vertèbres à l’aube de leurs 70 ans. Ces traumatismes très invalidants augmenteront leur risque de mortalité et seront peut-être le prélude à d’autres fractures... Enfin, à 80 ans, la survenue de fractures du col du fémur deviendra très dangereuse puisqu’elle entraînera le décès de 20% de ces patientes dans l’année qui suit ou, dans 40 à 50% des cas, elle se traduira par la perte de leur autonomie. Bref, cette pathologie asymptomatique est à prendre au sérieux.
 
D’autant qu’aujourd’hui, les médicaments permettent de reconstruire l’os et de renforcer le squelette efficacement, même chez les malades qui se sont déjà fracturées. C’est pourquoi il est primordial de faire en sorte que les malades en bénéficient. En France, plusieurs actions existent pour limiter les facteurs de risque d’ostéoporose (âge, fracture et hérédité) et faciliter le dépistage et la prise en charge des patients : la ligne d’écoute Allo Ostéoporose de l’AFLAR, l’application pour smartphone « Le Voleur d’os » et le site Internet.
 
Pour combattre la maladie il faut aussi des actions :

- préventives, comme instaurer l’ostéodensitométrie systématique des femmes à leur soixantième année, après une sensibilisation et un auto-test à cinquante ans lors de la première mammographie, permettant ainsi une prise en charge rapide des femmes à risque.

- thérapeutiques, permettant d’améliorer la prise en charge des patientes déjà fracturées.

- médico-économique, notamment, en accord avec les recommandations des sociétés savantes nationales et internationales, établir des conditions de remboursement du dosage de la vitamine D adaptées à la pratique clinique pour une bonne prise en charge des malades, notamment tous ceux atteints de pathologies osseuses, de maladies chroniques rénales ou de malabsorption.

Publié le 20/10/2014 à 10:47 | Lu 1263 fois