Journée de solidarité : l'urgence d'une loi autonomie par Philippe Wender, président de Citoyennage

L’Insee rendait début avril un rapport rappelant que la France comptait aujourd’hui 30.000 centenaires, soit près de trente fois plus que dans les années 1960-1975 et qu’elle pourrait en compter 76.000 en 2040.





Cette perspective est en soi une bonne nouvelle pour l’ensemble des Français puisque 80% des plus de 80 ans vont bien et contribuent largement à l'activité économique en tant que consommateurs, que ce soit dans le domaine des loisirs, du tourisme et de la santé ou encore au titre d’activités bénévoles dans les associations et en privé en assurant par exemple la garde de leurs petits-enfants ou arrières petits-enfants.
 
Pour autant, 20% d’entre eux ont besoin d'être soutenus dans leur autonomie quotidienne. S’ils contribuent tout autant à l’économie de notre pays, mieux les aider encore à domicile ou en établissement permettrait cependant de créer des centaines de milliers d'emplois pour les plus jeunes.
 
Après les crise COVID et révélations du livre de Victor Castanet, ce Lundi de pentecôte rappelle donc à l’Etat, l’urgence d’adopter une Loi Autonomie, telle que promise en 2018 par Emmanuel Macron, afin de dégager les financements nouveaux permettant de réellement améliorer les conditions de vie quotidienne des personnes âgées.

Citoyennage… pourquoi ?

Parce que les personnes âgées sont les mieux placées pour parler de la vieillesse et de leur quotidien.

Parce que l’on reste citoyen toute sa vie et que l’âge et le handicap ne constituent pas un frein à la libre expression et au libre arbitre.

Parce que s’exprimer, s’informer, échanger, et s’enrichir d’expériences nouvelles permettent d’améliorer la qualité de vie au quotidien dans les établissements et au domicile.

Parce que la loi du 2 janvier 2002 demande aux établissements de s’inscrire dans une démarche active d’écoute et de prise en compte de la parole des résidents.

Article publié le 30/05/2023 à 01:00 | Lu 3573 fois