Infarctus : appelez le 15 en cas d'urgence !

Le risque de décès par infarctus pourrait être fortement diminué si chacun en connaissait les symptômes… La rapidité d'intervention en détermine le pronostic. « Aussi le seul bon réflexe devant une possibilité d'infarctus est d'appeler immédiatement le 15, le SAMU, qui assurera la prise en charge optimum » rappelle la Fondation pour la Recherche Médicale dans un communiqué.


Le myocarde est le muscle cardiaque. Il est alimenté par trois artères coronaires. Lorsqu'une de ces artères se bouche, cela provoque un infarctus, c'est-à-dire la mort de la région du coeur irriguée par cette artère.

L'infarctus survient principalement chez des hommes de plus de 55 ans, porteurs des facteurs de risque bien connus : tabagisme, hypertension, excès pondéral, stress, sédentarité, régime alimentaire déséquilibré. Dans ce contexte, le diagnostic d'infarctus est facilement évoqué devant une douleur thoracique importante brutale, irradiant dans le bras ou la mâchoire.

Mais l'infarctus peut aussi survenir chez des sujets âgés, des femmes au delà de 65 ans ou des personnes diabétiques, avec des signes beaucoup moins évocateurs tels un malaise, un essoufflement, une grande fatigue, des sensations inhabituelles dans le bras gauche.

Quand la possibilité d'un infarctus du myocarde est envisagée, il faut aller très vite, car si les artères sont complètement bouchées, le délai entre le diagnostic et le traitement ne devrait pas excéder 90 minutes !

Plus précisément, ce sont les données de l'électrocardiogramme qui vont guider le traitement. Si celui-ci indique que les artères ne sont pas complètement bouchées, un traitement médicamenteux destiné à fluidifier le sang et à protéger le cœur peut s’avérer suffisant.

Au contraire si l'électrocardiogramme montre qu'une artère coronaire est complètement obstruée, il faut la déboucher, soit avec un médicament qui permet de dissoudre le caillot (fibrinolyse), soit avec un dispositif mécanique qui permet de dilater l'artère (angioplastie).

Ces traitements d'urgence sont administrés en milieu spécialisé. Des recherches sont en cours pour réduire la souffrance des tissus cardiaques lors de ces épreuves d'arrêt et de retour de la vascularisation. « Cela devrait permettre de réduire à la fois la mortalité immédiate (environ 12.000 personnes par an) et celle qui survient à distance (soit 18.000 décès dans l'année qui suit l'infarctus) » souligne encore la Fondation pour la Recherche Médicale dans son communiqué.

Entre 2004 et 2010, la Fondation pour la recherche médicale a soutenu 202 projets sur les maladies cardiovasculaires pour un montant global de 9 millions d’euros.

Publié le 03/08/2011 à 10:14 | Lu 1859 fois