HTA en France : prévalence élevée et manque de sensibilisation de la population

À l’occasion de la journée mondiale de l’hypertension artérielle du 17 mai 2023, le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire fait le point sur l’épidémiologie d’HTA dans l’Hexagone et met en avant la prévalence élevée et manque de sensibilisation de la population.


En France, l’étude Esteban a mis en évidence que près du tiers (30%) des adultes étaient hypertendus, correspondant à près de 17 millions d’hypertendus dans l’Hexagone.
 
Par ailleurs, la connaissance, le traitement et le contrôle de l’HTA restent mésestimés en France et n’ont connu aucune amélioration récente. Certains indicateurs ayant même subi une dégradation !
 
Ainsi, ce sont près de six millions d’adultes qui sont hypertendus sans le savoir en France et plus de quatre millions d’hypertendus traités n’ont pas une pression artérielle contrôlée.
 
D’autre part, si plus d’1,6 million d’adultes initient chaque année un traitement antihypertenseur, la crise du Covid-19 a eu un impact significatif avec une baisse de 11% de ces initiations en lien avec une diminution du recours aux soins.
 
Dans ce contexte, des politiques de santé en faveur de la prévention primaire de l’HTA, de son dépistage et de sa prise en charge doivent être mises en place rapidement pour permettre, comme dans d’autres pays, une évolution favorable des indicateurs sur l’HTA et ses complications cardiovasculaires.
 
L’HTA est la maladie chronique la plus fréquente en France. Liée à une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins, elle semble anodine car elle est généralement silencieuse.
 
Elle constitue pourtant, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…).
 
Les résultats compilés dans ce panorama sur l’HTA en France sont issus de plusieurs sources de données : deux enquêtes en population générale (Esteban 2014-2016 et le Baromètre de Santé publique France 2019), une enquête auprès d’un panel de médecins généralistes et le Système national des données de santé.

Publié le 16/05/2023 à 05:00 | Lu 3395 fois