Gênes musculaires et articulaires : deux spécialistes font le point

Le laboratoire Phytéa, qui propose Phytalgic Gel, un gel qui apporte un confort articulaire et un apaisement musculaire de façon instantanée grâce à son effet froid apaisant fait le point avec deux spécialistes (le docteur Jacques de Lecluse et l’ancien tennisman Patrice Dominguez) sur les gênes et douleurs musculaires et articulaires.


Le rôle des muscles

Chaque muscle a une fonction particulière dans la mobilité du corps, selon l’endroit où il se trouve.

Les abdominaux servent à soutenir les différents organes (foie, vessie, intestins, etc.) et contribuent à leur bon fonctionnement. Ils aident également, avec les spino-lombaires situés au bas du dos qui soutiennent la colonne vertébrale, à maintenir le dos droit.

Les muscles des bras permettent la préhension, le port et le soulèvement d’objets. Chacun d’entre eux revêt un intérêt dans la mobilité du bras (flexion, rotation ou extension). Ceux des membres inférieurs ont également une ou des fonctions particulières, dont le but est de permettre le mouvement (marche, saut, etc.) et la station debout : le psoas permet les mouvements de flexion de la cuisse par rapport au bassin ; les trois adducteurs ceux de la cuisse vers l’intérieur du corps ; le quadriceps est un extenseur du genou ; le soléaire, qui va du genou sur le tibia et le péroné jusqu’au tendon d’Achille, joue un rôle capital dans la marche, la course et le saut, etc.

Quand les muscles sont sollicités de manière inhabituelle (sport, mauvaise posture, port de charges importantes, etc.), des raideurs peuvent se faire sentir, de façon passagère ou plus ou moins permanente.

Le rôle des articulations

Comme les muscles, les articulations jouent un rôle essentiel dans la mobilité du corps, dans la mesure où, située à la jonction de deux os, elles font le lien entre les différentes parties du squelette. Le bon fonctionnement des articulations dépend du bon état du cartilage, sorte de gel épais qui enrobe les os. Ils permettent le glissement et « l’amortissement » des chocs, un peu comme les rouages d’une machine.

A l’état normal, le cartilage, qui est composé de fibres de collagène élastiques, se renouvelle lentement. Quant à sa dégradation, elle peut être accentuée par des pressions continues ou répétées (temps qui passe, mauvaise posture ou mouvement quotidien par exemple). Le cartilage n’a alors pas le temps de se régénérer correctement. De même que les muscles, les articulations doivent éviter les sollicitations répétées qui les fragilisent et entraînent des raideurs plus ou moins gênantes.

Les gênes musculaires en France

D’après une étude récente, on estime que 52% des Français se plaignent de leur dos, 32% de fatigues musculaires et 25% de raideurs du cou. Ces raideurs surviennent souvent à la suite d’une sollicitation trop intense des muscles.

Courbatures, crampes et contractures sont autant de manifestations musculaires qui témoignent d’un effort inhabituel. Les courbatures, dues à de minuscules fissures des fibres musculaires, se manifestent généralement quelques heures plus tard, voire le lendemain, et peuvent durer plusieurs jours. Les muscles sont alors sensibles au moindre effort et parfois même au toucher.

Les crampes sont des contractions musculaires intenses, involontaires et douloureuses. Elles surviennent en général au court ou à la suite d’un effort physique intense ou trop long. Elles durent quelques minutes, pendant lesquelles il est difficile de bouger le muscle ou le membre atteint. Les causes de leur apparition sont diverses : défaut d’hydratation, surentraînement, manque d’échauffement, faux mouvement, etc.

Les contractures sont aussi des contractions musculaires intenses et involontaires, mais durables, contrairement à la crampe.

Deux questions au docteur Jacques de Lecluse, chef du service de médecine physique, rééducation orthopédique et traumatologie du sport. Hôptial de Saint-Maurice (94)

Quelles sont les problématiques que vous rencontrez en consultation en matière de gênes musculaires et articulaires ?

Au cours de la pratique d’un sport, au travail ou dans la vie de tous les jours, il est fréquent d’avoir de petits traumatismes sur les tendons et les muscles (contusions, élongations…). Il suffit d’une mauvaise chute ou d’un faux mouvement, à la cheville par exemple, pour se faire une lésion ligamentaire. Parfois, on ne se souvient même pas de l’origine de la sensibilité, mais on se rappelle avoir un peu forcé, par exemple au cours d’un déménagement ou lors d’une randonnée un peu plus sportive que d’habitude. On ressent alors une gêne à la marche, dans les escaliers ou pour porter des objets. Les muscles, les tendons et/ou les cartilages articulaires ont subi des microtraumatismes du fait d’efforts inhabituels sans avoir été préalablement préparés à cette surcharge de contraintes mécaniques.

Quelles sont les conduites à tenir en cas de gênes musculaires et articulaires ?

D’abord, il y a la prévention, qui est du domaine du bon sens : pour pratiquer des activités physiques il faut être en bonne santé (notamment suffisamment reposé), avoir une bonne technique (gestuelle), un équipement adapté à l’activité et aux conditions climatiques, et se préparer physiquement à l’effort par un entrainement régulier et progressif. Juste avant l’effort il faut s’échauffer et pratiquer des étirements des muscles et tendons. Le cartilage articulaire s’adapte à l’effort si tant est qu’il est préparé. Ainsi, la meilleure façon de préserver son cartilage est de pratiquer régulièrement un minimum d’activités physiques (marche, vélo, natation par exemple). Enfin, pendant l’activité il faut savoir écouter son corps pour ne pas dépasser ses limites.

En cas de gênes articulaires ou musculaires liées à un traumatisme ou à des microtraumatismes répétés, l’application locale de froid est bienfaitrice. En eff et, le froid a deux actions : un effet analgésique et un effet anti-œdémateux. Devant tout traumatisme musculaire ou articulaire la conduite à tenir se résume en quatre mots : Glaçage, Repos, Elévation et Compression du membre concerné (GREC).

Les bons gestes pour entretenir muscles et articulations

Eviter les gestes brusques

D’une manière générale, il est préférable d’éviter de solliciter les muscles et les articulations de façon impromptue. En effet, la pression soudaine exercée sur les articulations peut provoquer des raideurs. Même chose avec les muscles, qui peuvent subir un claquage ou une déchirure s’ils sont sollicités à froid. En cas de crampe, il faut essayer d’étirer le muscle. Pour une crampe du mollet, il suffit de saisir les orteils et de tirer prudemment le pied vers le genou. En pratiquant ainsi une traction opposée à celle du muscle contracté, il fi nit par se détendre. Le même effet peut être obtenu en marchant ou en effectuant plusieurs flexions des jambes.

Conduite à tenir après un effort

Pour éviter les courbatures, il est conseillé de bien s’étirer après un effort inhabituel. En cas de courbatures, un bain chaud et/ou un massage peut détendre les muscles et limiter les raideurs musculaires. De même, les courbatures disparaissent plus rapidement si les muscles concernés sont maintenus en mouvement (étirement léger, vélo, marche, natation, etc.).

L’hygiène de vie

Les muscles et les articulations ont besoin de nutriments essentiels et d’être sollicités régulièrement pour fonctionner de manière optimale. Il est donc important d’avoir une alimentation variée et équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière mais peu agressive, de surveiller son poids et d’éviter les excès.

Les conseils de Patrice Dominguez, consultant tennis et ancien numéro 1 français de tennis

Quels sont les bons gestes à connaître pour entretenir ses muscles et ses articulations au quotidien ?

Pour les articulations du haut du corps, il est indispensable de trouver un équilibre entre renforcement musculaire et assouplissement. Pour cela, il suffit de faire quelques exercices réguliers, précédés d’une séance d’échauffement pour les avant-bras et les poignets (par exemple pour des joueurs de golf ou de tennis). Attention, le poignet est extrêmement sensible aux changements de matériel ou aux différences de poids chez les seniors. Prudence donc. Pour les articulations du bas du corps, une bonne préparation physique intègre toujours un renforcement et un assouplissement des muscles de la hanche.

En cas d’exercice physique, toujours veiller avant tout à la qualité de ses chaussures (marche, course, tennis, etc.). Des semelles orthopédiques sur mesure peuvent être nécessaires pour compenser une anomalie plantaire qui pourrait dégénérer en tendinite. D’ailleurs, pour limiter les risques d’accidents musculaires ou du tendon d’Achille, une petite talonnette (surtout chez les seniors) peut s’avérer utile. Attention à vérifier et à contrôler en permanence son poids. En effet, la surcharge pondérale est souvent synonyme de tendinite au niveau des genoux. Quels que soient l’âge et l’activité exercée, il est capital de toujours mobiliser les muscles et les articulations en douceur et de bien s’hydrater, a fortiori en cas d’activité physique intense (avant, pendant et après l’effort).

Que faire en cas de raideurs articulaires ou musculaires ?

Dans ce cas, il faut s’écouter et modérer les efforts. Si la raideur est liée à une activité physique précise, on peut allonger la période d’échauffement (primordiale) et allonger la période d’étirement après l’effort. Il peut aussi s’avérer utile de vérifier les paramètres techniques du sport pratiqué (hauteur de selle, poids de raquette, tension du cordage, surface sur laquelle vous courrez, etc.).

Publié le 18/07/2012 à 11:01 | Lu 4604 fois